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Introduction La rougeole est une maladie hautement contagieuse. Une epidemie de rougeole touche l’Europe et la France depuis 2008. L’objectif de notre etude est d’evaluer la perception et les connaissances des professionnels de sante (PS) vis-a-vis de la rougeole et de la vaccination contre la rougeole. Materiels et methodes Une etude descriptive et analytique a ete realisee dans deux hopitaux de court et moyen sejour en janvier 2019. Les PS (medicaux et paramedicaux) ont repondu a des auto-questionnaires papiers ou en ligne via Google Forms. Resultats Six cents cinq PS ont repondu au questionnaire, dont 84 %(507) de femmes et 16 %(98) d’hommes. Les IDE representaient 38 %(232) des repondeurs, les aide-soignant(e)s 26 %(156) et les medecins 12 %(74). La mediane d’âge etait de 39 ans . Cinquante-trois pour cents (320) des PS n’ont pas d’antecedents de rougeole et 10 %(61) ne savent pas s’ils en ont. De facon globale, 26 %(157) rapportent ne pas connaitre leur statut de vaccination contre la rougeole. Quarante pour cent (62) seulement de ceux-la souhaitent realiser une serologie pour connaitre leur statut. Parmi les 407 PS connaissant leur statut, 40 %(165) seulement disent avoir recu 2 injections, alors que 45 %(183) ne savent pas et 8 %(32) ont recu 1 injection. Les principales motivations de vaccination etaient la protection personnelle (429, 70 %), la protection de l’entourage (429, 70 %) et la protection des patients (364, 60 %). Les principales raisons de non vaccination (etablies sur 86 reponses obtenues) etaient la non conviction de l’utilite (35, 41 %), le risque d’effets secondaires (34, 40 %) et la non conviction de l’efficacite (21, 24 %). Parmi les PS ayant des enfants, 95 % (422) les ont vaccines contre la rougeole. Parallelement, 93 % (564) estiment que la rougeole est fortement contagieuse, 95 % (573) qu’elle ne touche pas que les enfants, et 88 % (530) qu’elle peut causer le deces. Quatre-vingts cinq pour cent (515) des PS considerent que la rougeole est causee par un virus, 5,8 % (35) par une bacterie et 5 % (30) ne savent pas repondre. Quatre-vingts huit pour cent (535) rapportent la presence d’un rash cutane, 64 % (387) d’une encephalite, et 60 %(366) d’une pneumonie. Chez la femme enceinte, 55 % (335) connaissent le risque d’accouchement premature et de mort fœtal in utero, 29 % (176) et 21 % (127) seulement evoquent le risque de forme severe de rougeole chez la mere et chez le nouveau-ne respectivement. En terme de traitement, 34,5 % (209) seulement savent qu’il n’y a pas de traitement, tandis que 28,8 %(174) ont repondu « je ne sais pas », et 19 % (115) et 10,6 % (64) considerent les antibiotiques et les immunoglobulines respectivement comme traitement de la rougeole. Conclusion Malgre les connaissances adaptees concernant la gravite et la contagiosite de la rougeole mais incompletes sur les complications et le traitement, la sensibilisation sur l’importance de la vaccination reste insuffisante pour permettre une couverture vaccinale optimale en milieu de soins. |
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