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Objectifs Quantifier l’exposition aux antibiotiques et aux antimycobacteriens precedant une hospitalisation pour hepatite aigue a partir des donnees du Systeme national des donnees de sante (SNDS). Methode Toutes les hospitalisations pour hepatite aigue (codes diagnostiques CIM-10 K71.1, 71.2, 71.6, 71.9 et K72.0) de 2010 a 2014 ont ete identifiees dans le SNDS. Les hepatites aigues avec une cause identifiee de maladie/lesion hepatique ont ete exclues. Les expositions d’interet etaient : antibiotiques (code ATC J01AA a J01MA) et antimycobacteriens (J04) delivres entre 7 et 60 jours precedant l’hospitalisation pour eviter tous biais protopathique ou d’indication. La population de reference etait : (a) pour l’analyse cas-population, l’ensemble de la population francaise sur la periode d’etude extrapolee a partir de l’EGB, echantillon permanent representatif au 1/97eme du SNDS, (b) pour l’approche cas-temoins, 5 controles/cas identifies a partir de la meme base et apparies sur l’âge et le sexe en utilisant la meme date index. Pour chaque exposition d’interet, les resultats sont presentes en terme de : (a) nombre de cas d’hepatite par million de patients (MP) ou pour dix-mille patients-annee (DPA) avec leur intervalle de confiance a 95 % [IC95 %], (b) Odds Ratio (OR) [IC95 %], en comparaison avec une non-exposition au medicament d’interet. Resultats Au total, 4807 cas ont ete identifies et apparies a 24 035 controles ; 3619 cas et 12 793 controles avaient ete exposes a au moins un medicament dans les 7–60 jours avant hospitalisation (OR = 3,1 [2,9–3,4]) ; 1109 cas avaient ete exposes a au moins un antibiotique versus 2606 controles (OR = 2,47 [2,29–2,68]). Le taux d’hepatite aigue etait de 1,3/DPA [1,2–1,5] et de 22,7/MP [20,2–25,2] pour l’ensemble des antibiotiques. Ce taux variait de 28,9/DPA [21,8–37,5] pour l’erythromycine a 0,4 [0,3–0,6] pour la doxycycline. Les autres antibiotiques couramment utilises etaient : amoxicilline (0,9 [0,8–1,0]), amoxicilline + acide clavulanique (1,5 [1,3–1,7]) et clarithromycine (1,9 [1,5–2,5]). Par MP, le nombre d’hepatites aigues variait de 186 [141–242] pour erythromycine, 31 [15–58] pour clindamycine, 26 [20–34] pour cotrimoxazole, 15 [13–18] pour amoxicilline + acide clavulanique. Les OR variaient de 93,3 [29,2–298,2] pour erythromycine a 1,36 [0,85–2,18] pour roxithromycine. Pour l’amoxicilline + acide clavulanique, l’OR etait de 3,55 [3,05–4,13] et pour l’amoxicilline de 1,76 [1,51–2,06]. Les antimycobacteriens presentaient des risques beaucoup plus eleves, de 108/DPA pour la triple association isoniazide, rifampicine, ethambutol a 17/DPA pour l’isoniazide seul. Par MP, le taux d’hepatite aigue etait de 1729/MP pour la triple association, a 780 pour l’isoniazide. Pour l’ensemble des antimycobacteriens, l’OR etait de 72 [31–164]. Par medicament, les OR des antimycobacteriens etaient souvent non calculables car aucun controle n’etait expose. Les OR estimes variaient de 174 pour la triple association a 125 pour ethambutol seul et 35 pour isoniazide seule. Conclusion Le risque d’hospitalisation pour hepatite aigue etait globalement similaire pour la plupart des antibiotiques, avec quelques valeurs extremes. En plus des antimycobacteriens, l’erythromycine etait clairement associee a un risque plus important d’hospitalisation pour hepatite aigue. |