Popis: |
Introduction et but de l’etude A l’hopital, la denutrition touche environ 40 % des patients. Il est parfois necessaire d’avoir recours a la nutrition artificielle (NA) pour son traitement. La nutrition enterale (NE) doit etre envisagee en premiere intention si le tube digestif est fonctionnel. L’objectif principal de notre etude etait de decrire l’evolution de la prescription de NA comprenant la NE et la nutrition parenterale (NP) dans les services de Medecine et Chirurgie adulte au CHRU de Brest sur 5 annees. Nous avons aussi decrit l’evolution du depistage de la denutrition et celle de la duree moyenne de sejours (DMS) des patients depistes denutris. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude monocentrique et observationnelle. Nous avons collige la totalite des poches de NP et NE delivrees et administrees dans 50 services du CHRU de Brest de 2014 a 2018. Nous les avons convertis en nombre de dose definie journaliere (DDJ) pour pouvoir faire une comparaison valide de leur prescription respective. Une DDJ correspond a une journee d’hospitalisation avec une prescription de 1500 kcal de NA. Resultats et analyse statistique La prescription de NE en 2014 representait 36,8 % de la prescription de NA soit un nombre de DDJ de 8037 ( Tableau 1 ). En 2018, elle representait 45,3 % de la prescription de NA, soit un nombre de DDJ de 10349. On observe une amelioration de prescription de NE de 8,4 % entre 2014 et 2018. La prescription de NP est restee globalement majoritaire puisqu’elle representait 63,2 % de la NA en 2014 avec un nombre de DDJ de 13824 et 54,7 % en 2018 avec un nombre de DDJ de 12621. On observe une diminution de 8,4 % de la prescription de NP entre 2014 et 2018. Pendant 5 ans, la NE est restee majoritairement prescrite dans les services de Reanimation et d’ORL et devenue majoritaire dans les services de Pneumologie en 2018 avec un nombre de DDJ de 494 soit 54 % de la NA contre un nombre de DDJ de 448 soit 45,7 % en 2017. Par ailleurs, la diminution de la prescription de NP a permis de faire une economie estimee a environ 100 500 euros. D’autre part, le depistage de la denutrition s’est ameliore avec 3450 patients depistes denutris en 2014, soit 7 % du nombre total de patients et 4078 patients depistes denutris, soit 14,3 % en 2018. Les services ou le depistage de la denutrition etait le plus important et en progression sont les services de Nutrition, d’Oncologie et d’Hepato-gastro-enterologie. La DMS de la totalite des patients etudies etait en moyenne de 3,5 jours et celle des patients depistes denutris etait en moyenne de 12,1 jours soit 3,4 fois plus importante. Conclusion On observe une tendance a la majoration de la prescription de NA au CHRU de Brest ces 5 dernieres annees au profit de la prescription de NE. Nous notons egalement une amelioration globale du depistage de la denutrition. Ce sont 2 des missions du CLAN qui sont mises en lumiere. En effet, corriger un etat de denutrition en administrant une NA adaptee permet de diminuer la duree et le cout d’une hospitalisation. |