Eczéma ou mycosis fongoïde ? Analyses conjointes par spectroscopies Raman et infrarouge FTIR

Autor: L. Durand, J. Jdaini, Olivier Dereure, M.P. Luong, Thierry Michel, Valérie Costes, J.-L. Bantignies, David Maurin, M.S. Luong, Vanessa Szablewski
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie. 146:A262-A263
ISSN: 0151-9638
Popis: Introduction L’eczema, dermatose tres courante, peut, dans certains cas, etre difficile a differencier du mycosis fongoide (MF) par la clinique, la dermatoscopie et l’histologie. Une approche moleculaire par 2 spectrometries vibrationnelles complementaires, Raman (diffusion inelastique) et infrarouge (absorption) a ete evaluee. Materiel et methodes Un spectrometre infrarouge a transformee de Fourier (FTIR) Bruker IFS 66 v/S couple au microscope confocal Hyperion 2000 et un spectrometre Invia Micro-Raman Renishaw (laser a 532 nm) ont ete utilises pour etudier un echantillon de MF et un autre d’eczema inclus en paraffine sans coloration puis deparaffines et poses sur des lames en CaF2, convertissant le signal detecte en un reel resultat spectral de frequences (ou nombre d’ondes en cm−1). Resultats Des particularites concernant le MF (par rapport a l’eczema) ont ete observees sur les spectres moyens calcules a partir de cartographies des echantillons et normalises pour comparaison, par rapport a la bande amide I (∼1660 cm−1). En FTIR, la region des Amides A, B et de l’eau (3600–3000 cm−1) etait plus large et les absorbances des groupes methylenes CH2, CH3 des lipides entre 2990 et 2850 cm−1 montraient une augmentation. Dans la zone « fingerprint » de 1700 a 900 cm−1, les absorbances des amides II (∼ 1545 cm−1) et III (∼ 1236 cm−1) etaient plus elevees et un « shift » apparaissait, la bande amide II etant centree sur un nombre d’ondes plus petit (1541 cm−1). Dans la region de 1200 a 900 cm−1, des modes de vibration des glucides et phosphates constituant les acides nucleiques (ADN, ARN), la bande entre 1130 et 1000 cm−1 correspondant aux elongations symetriques des groupements phosphates PO2-, avait une absorbance plus elevee. Apres integration des aires sous les bandes d’absorption, 3 ratios (moyenne et deviation standard) ont ete calcules : amide II/amide I, lipides/amide I etaient legerement plus eleves et PO2-/amide I multiplie par 3. En Raman, le pic a 1450 cm−1, des vibrations de deformation des CH2 et CH3 dans les lipides et proteines, la region 1342–1247 cm−1, de l’amide III, et les pics des PO2-, ADN, ARN (1125–1033 cm−1) etaient moderement augmentes aussi. Discussion Les techniques Raman et FTIR ont montre des differences entre le MF et l’eczema liees a l’etat d’hydratation (regions des lipides et eau, modifications du facteur d’hydratation naturel connues dans l’eczema), aux polypeptides (zone « fingerprint », possible changement de conformation d’helice α en pelote aleatoire) et aux « complexes ADN/ARN/proteines » decrits modifies dans la litterature sur les lymphocytes leucemiques. Conclusion Les spectroscopies complementaires FTIR et Raman, par la caracterisation des constituants moleculaires de la peau permettraient d’apporter une aide diagnostique complementaire dans les cas difficiles a discriminer, en particulier sur un plus grand nombre et differents types de MF.
Databáze: OpenAIRE