Taux de maladies chroniques au Canada : quel dénominateur utiliser pour l’estimation de l’ensemble de la population?

Autor: C. Nagamuthu, Chris Waters, S. Vanderloo, B. McRae, Joellyn Ellison
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 36:250-257
ISSN: 2368-7398
DOI: 10.24095/hpcdp.36.10.03f
Popis: Introduction Les taux de maladies chroniques du Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada sont fondés sur les données administratives sur la santé fournies par les ministères de la Santé des provinces et des territoires. Les dénominateurs utilisés pour calculer ces taux reposent sur des estimations de population tirées des dossiers d’assurance-maladie, données toutefois pas systématiquement accessibles à tous les chercheurs. Le recensement de Statistique Canada constitue quant à lui une autre source d’estimation de la taille de la population. Notre étude visait d’abord à calculer les principaux écarts entre les dénominateurs de population à partir des estimations du SCSMC et à partir de celles de Statistique Canada et ensuite à déterminer les causes à l’origine des écarts entre ces sources de données. Méthodologie Nous avons comparé pour 2009 les dénominateurs fournis par le SCSMC et ceux fournis par Statistique Canada. Le dénominateur du SCSMC a été ajusté pour tenir compte des composantes de la croissance (naissances, décès, émigrants et immigrants) tirées des données de recensement de Statistique Canada. Résultats Le dénominateur non ajusté du SCSMC était de 34 429 804 personnes, soit une différence de + 3,2 % par rapport à l’estimation de population de Statistique Canada pour 2009. Après ajustement du dénominateur du SCSMC pour tenir compte des composantes de la croissance, la différence entre les deux estimations s’est trouvé réduite à 431 323 personnes, soit un écart de 1,3 %. L’estimation tirée du SCSMC constitue une surestimation par rapport à celle de Statistique Canada. Le plus grand écart entre les deux estimations relève de la composante de croissance liée à l’immigration, alors que l’écart le moindre provient de la composante de croissance liée à la population émigrante. Conclusion Disposant des descriptions de données par source de données, les chercheurs peuvent choisir quelle estimation de la population utiliser dans leurs calculs des fréquences de maladies.
Databáze: OpenAIRE