Popis: |
Introduction Les personnes incarcerees representent une population a risque d’infection par le virus de l’immunodeficience humaine (VIH) et les virus des hepatites, tels que le virus de l’hepatite C (VHC) et le virus de l’hepatite B (VHB). Les detenus sont egalement soumis a des conditions socioeconomiques et d’hygiene defavorables, pouvant contribuer a l’exposition a des virus a transmission enterique, comme le virus de l’hepatite A (VHA) et le virus de l’hepatite E (VHE). Cette population carcerale constitue potentiellement un reservoir ou un observatoire pour les changements epidemiologiques. Ainsi, la seroprevalence VIH, VHC, VHB, VHA et VHE a ete re-etudiee chez les personnes detenues lors de leur incarceration dans un centre penitencier francais. Materiels et methodes L’etude serologique a ete menee chez 1093 personnes detenues, dans un unique centre penitencier francais, entre juin et decembre 2017. Apres l’obtention d’un consentement eclaire aupres du patient, la recherche de l’antigene (Ag) et des anticorps (Ac) du VIH, des Ac du VHC, de l’AgHBs du VHB, des Ac totaux du VHA et des immunoglobulines G (IgG) et IgM anti-VHE a ete realisee sur les prelevements de plasma. Resultats La prevalence observee etait de 1,3 %, 2,9 % et 1,9 % pour le VIH, le VHC et le VHB, respectivement. La seroprevalence VHA s’elevait a 62,7 % et augmentait avec l’âge de 50,3 % pour les personnes 60 ans (p 60 ans (p Conclusion La prevalence du VIH, du VHC et du VHB chez les personnes detenues a ete confirmee superieure a celle de la population generale, comme precedemment rapporte. La seroprevalence VHA etait egalement plus elevee que dans la population generale en France. Au contraire, la seroprevalence VHE etait plus faible que chez les donneurs de sang francais. La proportion d’etrangers ou de francais d’origine etrangere etant importante dans ce centre penitencier francais, la faible seroprevalence VHE pourrait etre partiellement expliquee par les pratiques religieuses et les habitudes alimentaires des patients. |