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Introduction Les syndromes paraneoplasiques sont definis par des signes relies a une tumeur occulte ou deja reconnue, le plus souvent maligne. Ces signes n’ont aucun rapport anatomique direct avec la tumeur causale, non dus a la compression ni l’envahissement de structures anatomiques par la tumeur et ils disparaissant typiquement apres le traitement efficace de celle-ci. L’objectif de notre etude est de determiner la prevalence et les caracteristiques des syndromes paraneoplasiques dans un milieu de rhumatologie. Patients et methodes Sur 255 dossiers de neoplasies revelees par des metastases osseuses sur une periode de 20 ans (2000–juillet 2020), tout syndrome rhumatologique paraneoplasique (SRP) associe a ete recherche. Resultats Parmi les 255 patients, sept ont presente un SRP. Ils s’agissaient de 6 hommes et 1 femme. L’âge moyen etait 57,3 ans (26–79 ans). Une intoxication tabagique etait presente dans 4 cas. Deux patients etaient deja suivis pour un neoplasie primitif de type UCNT du cavum. Le type du SRP etait defini dans tous les cas. Il s’agissait d’une osteoarthropathie hypertrophiante de Pierre-Marie chez 3 patients avec sur le plan clinique, une fievre, une hypersudation, des polyarthralgies inflammatoires evoluant ensuite vers un tableau de polyarthrite et un hippocratisme digital. Sur le plan biologique, on a note un syndrome inflammatoire biologique avec negativite du bilan immunologique et sur le plan radiologique, on n’a pas trouve ni de carpite ni de tarsite mais une periostose engainante, bilaterale, symetrique au niveau des mais, des pieds et des os longs. Le cancer primitif etait bronchopulmonaire dans 2 cas et un UCNT du cavum dans 1 cas. Pour les 4 autres cas de SRP, il s’agissait d’une polyarthrite paraneoplasique isolee dans 3 cas et d’un syndrome de Pancost–Tobias dans l’autre cas. Pour la polyarthrite paraneoplasique, il s’agissait de polyarthrite asymetrique non deformante des poignets et des mains avec un syndrome inflammatoire biologique franc et un bilan immunologique negatif, non erosive radiologiquement. Le cancer primitif etait un cancer pulmonaire pour 1 cas, un lymphome B ganglionnaire a grandes cellules pour 1 cas et un cancer du cavum deja suivi pour le 3e cas. Pour le cas du syndrome de Pancost–Tobias, le tableau clinique etait fait d’une nevralgie cervicobrachiale C8-D1 droite inflammatoire associe a un hippocratisme digital, un syndrome de Claude-Bernard-Horner et un ganglion de Troisier. Il n’y avait pas de syndrome inflammatoire biologique avec un NSE positif. Les radiographies standards et la TDM objectivaient une opacite pulmonaire apicale droite suspecte avec lesions lytiques de la 1re cote. Le cancer causal etait un adenocarcinome pulmonaire. Sur le plan therapeutique en plus du traitement du cancer primitif (poly-chimiotherapie) et des metastases osseuses (perfusion d’acide zoledronique avec des antalgiques paliers 2 a 3), une corticotherapie a la dose de 10 a 20 mg d’equivalent de prednisone a ete instauree pour gerer l’atteinte articulaire paraneoplasique. Conclusion Les syndromes paraneoplasiques rhumatologiques sont a la fois divers et rares. Dans notre serie, la polyarthrite paraneoplasiquen non destructrice etait le SPR le plus frequent suivie d’osteoarthropathie hypertrophiante de Pierre-Marie. |