Double dispensation des antirétroviraux en ville : bilan à un an dans l'agglomération lilloise

Autor: V. Baclet, Yann Gérard, Yazdan Yazdanpanah, Eric Senneville, J.M. Bourez, Laurent Dubreuil, P. de Grieck, Mathieu Valette, Daouda Sissoko, Faiza Ajana, X. De La Tribonniere, Serge Alfandari, Yves Mouton
Rok vydání: 2001
Předmět:
Zdroj: Santé Publique. 13:151-160
ISSN: 0995-3914
DOI: 10.3917/spub.012.0151
Popis: Objectifs : la double dispensation des antiretroviraux en France est possible depuis octobre 1997. Un an plus tard, nous avons mene une enquete aupres de patients et de pharmaciens de la metropole lilloise pour decrire l’impact de cette mesure. Materiels et methodes : interview d’un echantillon representatif de pharmaciens d’officine et de personnes infectees par le VIH de la region lilloise. Resultats : un echantillon de 100 pharmaciens d’officine a ete interviewe. La plupart sont installes dans une zone urbaine avec une clientele plutot de quartier. La majorite d’entre eux ressentent l’infection a VIH comme une maladie commune et considerent la delivrance des antiretroviraux comme une mission de sante publique, malgre des benefices financiers tres faibles. Deux tiers d’entre eux ont suivi une formation sur l’infection par le VIH et la plupart reconnaissent l’importance d’une bonne adhesion au traitement. Cependant, le nombre d’antiretroviraux et de classes d’antiretroviraux disponibles est mal connu.Parmi les 97 patients interroges suivis dans le Service des Maladies Infectieuses du Centre Hospitalier de Tourcoing, 22 % vont chercher leurs medicaments en officine de ville, 62 % a la pharmacie de l’hopital et 16 % aux deux endroits. Cependant, 39 % recoivent au moins une molecule uniquement disponible a l’hopital. Les patients allant en officine de ville soulignent une amelioration de leur qualite de vie. En ville, ils choisissent la plupart du temps leur pharmacie habituelle et preferent etre servis normalement plutot que secretement. La majorite de ceux allant en pharmacie hospitaliere expliquent leur choix en raison d ’une meilleure confidentialite. Le manque de confidentialite en ville est egalement ressenti par les pharmaciens d’officine. L’accueil en ville est considere comme meilleur, l’attente moins longue mais les competences du pharmacien d’officine sont jugees legerement inferieures a celles du pharmacien hospitalier. Enfin, la notion d’adhesion au traitement est peu abordee en officine de ville.Les patients et les pharmaciens d’officine apprecient la possibilite de double dispensation. L’impact est limite par l’impossibilite de trouver en ville certains antiretroviraux, disponibles uniquement a l’hopital. L’adhesion au traitement n’est pas souvent evoquee par le pharmacien d’officine et des progres pourraient etre faits en ce domaine.
Databáze: OpenAIRE