Résistance aux antibiotiques des pneumocoques et H. influenzae isolés de la flore rhinopharyngée d’enfants présentant une otite moyenne aiguë entre 2006 et 2010

Autor: Edouard Bingen, Z. Klink, C. Schlemmer, A. Elbez, Corinne Levy, Emmanuelle Varon, F. Thollot, Robert M. Cohen, M. Benani
Rok vydání: 2011
Předmět:
Zdroj: Archives de Pédiatrie. 18:926-931
ISSN: 0929-693X
DOI: 10.1016/j.arcped.2011.05.001
Popis: Resume Objectifs Le choix des antibiotiques (ATB) dans l’otite moyenne aigue (OMA) repose en partie sur la connaissance du niveau de resistance des bacteries responsables d’OMA. Le but de ce travail est d’evaluer en France dans une population d’enfants vaccines par le vaccin pneumococcique conjugue 7 valent (PCV7) et presentant une OMA, la resistance aux ATB des pneumocoques et des H. influenzae isoles de la flore rhinopharyngee. Methodes De 2006 a 2010, 66 pediatres ont realise des prelevements rhinopharynges chez des enfants de six a 24 mois presentant une OMA. Les caracteristiques demographiques, les antecedents, le statut vaccinal et la symptomatologie ont ete renseignes par les pediatres et transmis a ACTIV. Resultats Parmi les 3501 enfants inclus (moyenne d’âge 13,5 ± 5 mois), plus de 98 % etaient vaccines par le PCV7 et 41,1 % etaient gardes en creche. Dans 47,3 % des cas, un ATB avait ete recu dans les trois mois precedant l’inclusion (cephalosporines, 22,6 % ; amoxicilline acide clavulanique, 19,2 %). Ces enfants etaient porteurs de pneumocoque dans 57,9 % des cas et d’ H. influenzae dans 48,2 % des cas. Les souches de pneumocoque de sensibilite diminuee a la penicilline (PSDP) representaient 46,3 % des cas de S. pneumoniae (3,9 % de souches resistantes et 42,4 % de souches de sensibilite intermediaire) et les facteurs qui augmentaient le risque de porter ces souches PSDP etaient la creche (OR : 1,5, IC : 95 % [1,2 ; 1,9]) et avoir recu plus de deux cures d’ATB avant l’inclusion (OR : 2,6 (IC : 95 % [2,0 ; 3,4]). Pour H. influenzae, la proportion de souches productrices de beta-lactamase (BL+) etait de 17,1 % et celles resistantes aux beta-lactamines par modifications des proteines de liaisons a la penicilline (BLNAR+) representaient 7,7 % des cas. Trois facteurs augmentaient le risque de porter une souche BL+ ou BLNAR+ : l’âge superieur ou egal a12 mois (OR : 3,5, IC : 95 % [1,2 ; 10,3]), la prise de cephalosporine (OR : 2,5, IC : 95 % [1,0 ; 6,1]) et avoir recu deux cures ou plus d’ATB avant l’inclusion (OR : 3,1, IC : 95 % [1,2 ; 8,0]). Conclusion Les donnees de cette etude (diminution de la proportion de souches d ’H. influenzae BL+, augmentation des souches de pneumocoque intermediaires a la penicilline) doivent contribuer a modifier le choix des antibiotiques dans les OMA de l’enfant en reduisant, d’une part, le role des cephalosporines orales et, d’autre part, en remettant en premiere ligne l’amoxicilline associee ou non a l’acide clavulanique.
Databáze: OpenAIRE