Intoxication à l’escitalopram et à la venlafaxine compliquée d’hypoglycémies récidivantes

Autor: Thibault Viard, Magali Labadie, Cecilia Destephen, Meissa Kare
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Toxicologie Analytique et Clinique. 28:224-227
ISSN: 2352-0078
DOI: 10.1016/j.toxac.2016.03.080
Popis: Resume Cas clinique Nous rapportons le cas d’une patiente de 42 ans ayant absorbe a but suicidaire 7875 mg de venlafaxine, 840 mg d’escitalopram, 180 mg de bromazepam, et 14 mg de lormetazepam. Elle presente une confusion et un ralentissement psychomoteur important, ainsi qu’un clonus oculaire intermittent. L’electrocardiogramme revele un QT corrige mesure a 515 millisecondes. La surveillance hospitaliere est marquee par la survenue de multiples episodes d’hypoglycemies severes pendant 3 jours malgre l’administration continue de serum glucose. Elle quitte l’hopital sans sequelle a j3. Discussion Differents mecanismes lies aux antidepresseurs inhibiteurs de la recapture de la serotonine (IRS) peuvent expliquer ces hypoglycemies, et ne seraient pas tous dose-dependants : la fixation de la serotonine sur les recepteurs 5-HT7 a pour effet d’accroitre l’utilisation musculaire du glucose par augmentation de la sensibilite a l’insuline, alors que sa secretion reste inchangee. Un hyperinsulinisme est egalement parfois en cause. Les IRS pourraient aussi provoquer une alteration de la perception de l’hypoglycemie. Certaines equipes ont realise avec succes un traitement par octreotide. Conclusion Dans les services d’urgences, la surveillance de la glycemie est indispensable pour tout patient admis pour une intoxication aux IRS. Ils sont responsables d’hypoglycemies en cas d’intoxication, mais aussi a doses therapeutiques. Dans un contexte d’intoxication associee a de multiples hypoglycemies severes, l’administration d’octreotide semble efficace mais demande a etre mieux evaluee. Enfin, ce risque d’hypoglycemies severes et prolongees devrait figurer dans les resumes des caracteristiques des produits.
Databáze: OpenAIRE