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Resume La polemique sur le role du virus de l'hepatite G (VHG) en pathologie hepatique est en passe d'aboutir. De nombreux auteurs semblent vouloir innocenter ce virus puisque sa persistance n'est liee a aucune alteration hepatocellulaire, bien qu'il fut mis en cause dans les hepatites fulminantes. Son implication dans des pathologies hematologiques telles que l'aplasie medullaire, a aussi ete evoquee, mais la prevalence observee semble etre en relation directe avec le nombre de transfusions sanguines et/ou l'immunodepression des patients. Nous avons recherche la presence du VHG chez 169 malades hospitalises, a risque pour les maladies virales. Soixante patients provenaient du service d'hepatologie et 50 du service d'hematologie, les recherches de VHG etant le plus souvent envisagees a cause d'une elevation inexpliquee des transaminases. Cinquante-neuf autres patients etaient des patients admis en hemodialyse pendant une periode de 3 mois. La detection de l'ARN du VHG dans le serum des malades a ete effectuee par RT-PCR dans deux laboratoires distincts, soit avec des techniques ≪ maison ≫, soit avec des trousses commercialisees, mais en utilisant les memes couples d'amorces, permettant d'amplifier des sequences des genes 5'NC et NS5A. Au total, un tiers (59/169) des malades etaient porteurs de l'ARN du VHG. Le pourcentage augmentait de 20 % (12/59) chez les patients hemodialyses a 33 % (20/60) chez ceux provenant d'hepatologie, pour atteindre pres de 50 % (24/50) chez les sujets hospitalises en hematologie. Les prevalences observees correspondent a certaines donnees de la litterature, mais le fort pourcentage parmi les patients du service d'hematologie reste preoccupant. Le virus de l'hepatite G aurait pu etre responsable d'un cas d'aplasie medullaire, mais aucune preuve n'a pu le confirmer. De meme, dans certaines hepatites d'allure virale, la seule presence du genome du VHG n'est pas un argument suffisant pour incriminer ce virus, d'autant plus qu'il n'a jamais pu etre mis en evidence dans le foie. Il convient cependant de reserver son jugement, et des etudes complementaires devraient nous renseigner sur la pathogenicite a long terme de ce virus. |