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Introduction La prevention vaccinale est un sujet de sante publique prioritaire en France et les professionnels de sante, notamment les medecins generalistes, ont un role important d’information aupres de leurs patients. La formation de ces professionnels est une des missions du Centre de vaccinations polyvalentes (CVP). L’objectif de cette etude etait de connaitre les besoins des professionnels de sante en matiere de vaccination et d’evaluer, au travers leur perception de la vaccination et leurs difficultes, s’ils identifiaient bien le CVP comme centre ressource, plus de 10 ans apres sa creation. Materiels et methodes Une enquete transversale et descriptive a ete realisee en janvier 2019 par l’envoi postal d’un questionnaire a destination de l’ensemble des 1334 medecins generalistes, exercant une activite liberale, repertories aupres de la Caisse primaire d’assurance maladie du departement. Une enveloppe T etait fournie pour le retour de leur reponse. Il n’y a pas eu de relance. Les analyses ont ete effectuees avec les logiciels Microsoft Excel et Epi-Info 7. Les pourcentages se basent sur le nombre de repondant pour chaque question. Resultats Le taux de reponses etait de 34,6 % (n = 461). Les medecins avaient en moyenne 46,5 ans, 57,4 % (n = 263) etaient de sexe feminin et 73,8 % (n = 338) exercaient la medecine generale de maniere exclusive. L’opinion favorable a la vaccination, sur le plan individuel et collectif, etait partagee par respectivement 98,3 % (n = 451) et 99,8 % (n = 458) des praticiens mais 52,9 % (n = 243) estimaient qu’elle etait une source d’inquietude pour la population. D’ailleurs, 99,4 % (n = 455) avaient deja ete confrontes a des reticences de la part de leurs patients : les vaccins contre le papillomavirus et l’hepatite B etaient les plus cites, respectivement 66,2 % (n = 294) et 75,5 % (n = 335). La peur des effets secondaires etait la principale raison, identifiee par 60,1 % (n = 175) des 291 medecins ayant precise les reticences de leurs patients. Parmi les 26,5 % (n = 120) de praticiens ayant eux-memes des reticences a prescrire certains vaccins, 47,9 % (n = 57) citaient le vaccin contre le papillomavirus. Concernant l’obligation vaccinale des nourrissons au 1/01/18, 75,4 % (n = 343) d’entre eux jugeaient cette loi necessaire pour la sante publique. Des informations sur le theme de la vaccination etaient souhaitees par 64,3 % (n = 286) d’entre eux. Enfin, 72 % (n = 317) connaissaient le CVP, versus 22,4 % (n = 103/459 repondants) en 2008, selon une enquete realisee avec la meme methodologie (p Conclusion Les medecins generalistes sont favorables a la vaccination mais ont besoin d’outils et d’informations pour argumenter aupres de leurs patients reticents et ainsi augmenter la couverture vaccinale. Le CVP doit continuer a etre un acteur de la promotion vaccinale et l’interlocuteur privilegie des medecins generalistes. Il doit mettre l’accent sur la communication aupres des professionnels de sante sur les outils existants et mis a leur disposition afin de les aider dans leur pratique. |