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La candidature de Marseille-Provence au titre de Capitale europeenne de la culture en 2013 sera interrogee pour comprendre les dynamiques actuelles de recom-position du pouvoir urbain au sein de ce territoire. On se demandera dans quelle mesure la sequence a constitue un tournant dans les interactions entre les elus et les acteurs economiques, en redistribuant les ressources d'autorite et en fondant un nouveau ter-ritoire d'action publique. A premiere vue, la domination des facteurs economiques sur la candidature tend a accrediter les resultats des travaux de la geographie urbaine neo-marxiste. Cependant, et conformement a la critique formulee par les approches de la gouvernance urbaine, les acteurs politiques n'ont pas ete jusqu'a remettre les cles du pouvoir local aux animateurs de la chambre de commerce. Nuancant les conclusions de ces perspectives neo-institutionnalistes, en depit des injonctions des acteurs prives, nous voudrions montrer que le « jouer collectif » n'a jamais pleinement fonc-tionne, ni permis de voir emerger un acteur territorial dote de capacites d'actions nou-velles. En somme, nous verrons que la division du travail politique qui a sous-tendu l'operation Capitale a certes recompose les frontieres de l'echange politique territoria-lise, mais sans depasser les conflits d'institution ou les luttes politiques structurantes du pouvoir urbain. Abstract: The bid of Marseille-Provence to become the 2013-European Capital of Culture will be questioned to understand the current recomposition of urban power within this territory. This text will examine the prevalence of economic factors over the decision-making process of the bid. This lends credence to the neo-marxist geographical analysis. However, we will wonder if it stands |