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Introduction Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) constituent un groupe heterogene d’affections respiratoires, graves par leur potentiel evolutif vers la fibrose pulmonaire et vers l’insuffisance respiratoire chronique (IRC). Au Senegal, leur prevalence n’est pas connue, peu de travaux ont ete consacres a ces PID. Les objectifs de notre travail etaient de preciser les aspects epidemiologiques, cliniques, paracliniques, etiologiques et evolutifs des cas de PID suivis a l’hopital Principal de Dakar (HPD). Methodes Il s’agit d’une etude retrospective realisee entre janvier 2010 et juin 2017 a HPD incluant tous les patients suivis avec un diagnostic de PID et ayant au moins un scanner thoracique. N’etaient pas inclus les atteintes pulmonaires interstitielles localisees ou diffuses sequellaires ou liees a des etiologies neoplasiques et infectieuses. Resultats Etaient inclus 94 patients (45 hommes et 49 femmes) soit un sex-ratio de 0,9. La moyenne d’âge etait de 58,6 ans [22–93 ans]. Les signes cliniques revelateurs etaient : toux seche et dyspnee d’effort (73 cas) ; detresse respiratoire aigue (8 cas) et signes extrathoraciques (14 cas). La radiographie thoracique montrait des anomalies parenchymateuses bilaterales. Le scanner thoracique montrait des anomalies diversement associees, a type de micronodules, opacites reticulaires et aspect « en verre depoli » ; un aspect evolue en « rayon de miel » associe a des bronchectasies. L’endoscopie bronchique avec LBA et biopsies bronchiques etait realisees chez 43 patients. Aucune biopsie pulmonaire chirurgicale n’etait realisee. La serologie VIH realisee apres consentement chez tous nos patients etait negative. Les etiologies retrouvees chez 25 patients etaient : sarcoidose (13 cas) ; sclerodermie systemique (4 cas) ; polymyosite (3 cas) ; polyarthrite rhumatoide (1 cas) ; lupus systemique (1 cas) ; pneumopathies d’hypersensibilite (3 cas) ; fibrose pulmonaire idiopathique (16 cas). L’etiologie etait indeterminee chez 50 patients (53,19 %) malgre une demarche diagnostique rigoureuse. Quarante et un (43,6 %) deces etaient notes entre 2 et 37 mois de suivi. Conclusion Notre travail confirme l’augmentation de la prevalence des PID dans nos regions. Les PID relevent d’etiologies variees d’ou les difficultes de leur prise en charge. Elles meritent d’etre mieux connues par les praticiens. Seul un diagnostic precoce et precis permet un traitement adapte pour eviter l’evolution vers l’IRC. |