Pandémie grippale 2009 dans les armées : distribution géographique en France métropolitaine

Autor: J. TRICHEREAU, X. THAUVIN, A. MUKAKANAMUGIRE-RWAGAJU, S. HERNANDEZ, G. MANET, C. VERRET, J.-B. MEYNARD, J.-M. AMAT-ROZE, R. MIGLIANI, A. MAYET
Rok vydání: 2012
Zdroj: Revue Médecine et Armées. :425-432
ISSN: 0300-4937
Popis: L’objectif de cette étude était de réaliser la cartographie de la pandémie de grippe A (H1N1) pdm09 dans les armées afin d’avoir une approche spatiale visuelle de la propagation de l’épidémie sur le territoire métropolitain. Les données utilisées étaient issues de la surveillance quotidienne de la grippe dans les armées entre le 17 septembre 2009 et le 20 mars 2010. Seules les unités de la France métropolitaine ont été cartographiées et l’indicateur utilisé était le nombre de cas possible de grippe A (H1N1) pdm09, définis par la présence de signes généraux associés à des signes respiratoires. Deux méthodes de cartographie ont été appliquées à l’aide d’un système d’information géographique: la pondération par l’inverse de la distance et le krigeage. Au cours de la période d’étude, 6952 cas possibles de grippe ont été déclarés. La moyenne hebdomadaire du taux d’incidence des cas possibles de grippe déclarés était de 120 cas p. 100000 personnes-semaines. L’analyse cartographique révélait une hausse de l’incidence de la grippe en métropole à partir de septembre 2009, hausse fortement accentuée à partir de fin octobre atteignant un pic épidémique fin novembre avec une moyenne de 256 cas p. 100000 PS. Vers la fin de l’année 2009, une baisse d’incidence des cas possibles de grippe était observée, précédant le déclin de la pandémie grippale. Si les deux méthodes d’interpolation donnaient des résultats similaires, la pondération par l’inverse de la distance était plus simple d’utilisation. Les techniques de cartographie utilisant les systèmes d’information géographique constituent un bon outil descriptif des phénomènes épidémiques, particulièrement utile pour la rétro-information aux unités déclarantes. Les tendances cartographiques retrouvées à l’échelon militaire apparaissent similaires à celles retrouvées en population générale française. Cependant, en raison de la répartition non uniforme des unités militaires sur le territoire national et des spécificités de la population militaire, les comparaisons avec les données obtenues en population civile doivent s’interpréter avec précaution.
Databáze: OpenAIRE