Popis: |
Resume Au milieu des annees 1990, avec le developpement de la chimie combinatoire et des criblages a haut debit, un moindre interet pour les produits naturels devint perceptible dans l’industrie pharmaceutique. Ce phenomene fut accentue par le fait que leur optimisation est souvent source de probleme et leur accessibilite difficile. A cela, il faut ajouter que dans le domaine du cancer, on assistait a l’essor des anticorps monoclonaux et des inhibiteurs synthetiques de proteines kinases. Tout cela fit que nombre de societes pharmaceutiques se desengagerent des produits naturels. Depuis quelques annees, la tendance semble s’etre inversee. Ainsi, depuis 2005, cinq nouveaux medicaments issus de produits naturels ont recu une Autorisation de mise sur le marche (AMM). Il s’agit de la trabectedine d’origine marine, d’une epothilone, l’ixabepilone, de deux inhibiteurs de la kinase mammalian target of rapamycin (m-TOR), les temsirolimus et everolimus et enfin d’un derive de la navelbine, la Vinflunine®. Par ailleurs, a cote des anticancereux d’origine naturelle comme le taxol ou la daunorubicine (premiere generation) et de ceux derives de produits naturels, dits de deuxieme generation (taxotere et navelbine), une troisieme generation de produits naturels est en emergence. Elle repose sur l’utilisation de microorganismes genetiquement modifies pour produire des collections d’analogues, difficile a preparer par la chimie organique classique. Il s’agit principalement de polyketides, large classe de composes qui comprend, outre des anticancereux, des inhibiteurs de HMG-CoA reductase, des antibiotiques et des immunosuppresseurs comme le sirolimus. Depuis la mise sur le marche du Mylotarg® aux Etats-Unis, les produits naturels sont egalement l’objet d’un regain d’interet par leur conjugaison avec des anticorps monoclonaux, le plus souvent humanises. C’est le cas de la dolastatine 10 ou de son derive l’auristatine, de la calicheamycine, de la duocarmycine ou encore de la maytansine, composes longtemps ecartes du fait de leur trop grande cytotoxicite. |