Rôles du bec chez les volailles. Conséquences du débecquage
Autor: | M. Picard, S. Megret, J.M. Faure, F. Rudeaux |
---|---|
Rok vydání: | 1996 |
Předmět: | |
Zdroj: | INRAE Productions Animales. 9:113-119 |
ISSN: | 2273-7766 2273-774X |
DOI: | 10.20870/productions-animales.1996.9.2.4040 |
Popis: | Le débecquage est l’ablation d’une partie du bec. Ses conséquences varient en fonction de la quantité de tissu enlevé et de l’âge auquel il a été réalisé. Le bec des volailles est un outil indispensable à la prise des particules alimentaires, à l’exploration de l’environnement, au toilettage corporel et à la défense sociale. Le bec est un outil efficace. L’épiderme du bec de poulet contient des papilles dermiques qui jouent un rôle important dans les discriminations tactiles fines. Le débecquage conduit à des pertes d’informations sensorielles en provenance du bec et à la formation de névromes (hyperplasies douloureuses des cylindraxes des nerfs amputés). Si le débecquage est effectué avant l’âge de 10 jours, la formation de névromes est limitée et la douleur reste faible. Le débecquage peut induire de la douleur, mais aussi une diminution de la perception sensorielle. Le débecquage a pour effet zootechnique principal une diminution de la consommation alimentaire et de l’efficacité mécanique de la prise de nourriture. Ceci s’accompagne d’une réduction du gain de poids chez les animaux débecqués. L’effet du débecquage sur les performances de ponte reste très controversé. A long terme, le principal effet du débecquage sur le comportement des poules est l’inactivité. Le débecquage est nécessaire en pratique pour certaines volailles élevées au sol (dindons, poules..), car il permet une réduction du cannibalisme et du picage des plumes. Le choix d’une technique d’élevage excluant les cages risque de limiter les possibilités réelles de supprimer la mutilation du bec des volailles, leur principal contact avec le monde extérieur. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |