Relations entre pressions et impacts et détermination statistique des facteurs de contrôle de la qualité des cours d’eau du bassin Seine-Normandie

Autor: M. Roulier, A.S. Allonier-Fernandes, F. Martinet, F. Lamy, A. Lequien, J. Lesavre, J. Mesquita, M. Bacchi, J. David
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Techniques Sciences Méthodes. :52-70
ISSN: 2417-0097
0299-7258
DOI: 10.1051/tsm/201612052
Popis: Afin d’aider a l’interpretation de la reponse des cours d’eau aux pressions anthropiques sur le bassin Seine-Normandie, l’objectif est d’analyser le lien entre pressions et qualite physico-chimique et, a partir d’analyses statistiques, de proposer une hierarchisation des facteurs naturels et anthropiques influencant la qualite biologique des cours d’eau. L’une des finalites operationnelles est d’identifier les stations de surveillance « en limite de bon etat ». S’appuyant sur les stations de surveillance de la qualite des rivieres du bassin, ce travail se fonde sur un croisement des donnees physicochimiques et biologiques issues des reseaux de surveillance avec les donnees de pressions et celles relatives au contexte geographique naturel, soit plus de 2 millions de donnees. Les resultats obtenus soulignent la preponderance des pressions diffuses sur le bassin avec une tendance a l’augmentation des teneurs en nitrates depuis les annees 1970 tandis que les parametres lies aux rejets urbains (orthophosphates, phosphore total, ammonium, nitrites) diminuent grâce a l’amelioration des traitements epuratoires entrepris a partir des annees 1990. L’impact de la reduction des pressions ponctuelles a la suite de la mise en service de stations d’epuration a pu etre mis en evidence tres nettement sur trois rivieres situees en tete de bassin. Concernant la qualite biologique des eaux, les analyses statistiques realisees montrent que les principaux facteurs a considerer pour l’atteinte du bon etat sont les facteurs naturels relatifs aux hydro-ecoregions (HER), l’indice de persistance des reseaux (IDPR), le debit des cours d’eau ainsi que les facteurs anthropiques d’occupation agricole des sols. Sur le bassin, le nombre de stations en « limite de bon etat », c’est-a-dire presentant une qualite biologique actuelle suffisante et caracterisees par des facteurs naturels et anthropiques favorables pour rester au bon etat (enjeu de non-degradation) ou l’atteindre dans les annees a venir est de 158 (sur un total de 405 stations de surveillance, soit 39%). Concernant les stations presentant de faibles aptitudes au maintien ou a l’atteinte du bon etat (61% des stations), des etudes sur des objectifs de la directive cadre sur l’eau (DCE) moins stricts pourraient etre envisagees.
Databáze: OpenAIRE