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Resume Les uropathies malformatives (UM) sont frequentes en pediatrie. Leur gravite reside dans l’atteinte renale qui est souvent associee, d’ou l’interet d’un diagnostic precoce et d’une prise en charge appropriee. L’objectif de ce travail etait de determiner les caracteristiques epidemiologiques et evolutives des UM dans un service de pediatrie generale. Il s’agit d’une etude retrospective sur huit ans et demi (janvier 2000 a juin 2008) concernant 71 cas d’UM, avec 37 garcons et 34 filles (sex-ratio de 1,08). L’âge moyen au diagnostic etait de 29,4 mois, avec des extremes d’un jour a 13 ans. La majorite des malformations urinaires etait representee par le reflux vesico-ureteral (RVU) [45,3 %], le syndrome de la jonction pyelo-ureterale (SJPU) [13,8 %] et le mega-uretere (MU) [12 %]. Une predominance feminine a ete notee dans le RVU (69,3 %), alors que les enfants atteints de SJPU ou de MU etaient, dans la plupart des cas, des garcons (80,1 %). L’UM etait bilaterale dans 33,8 % des cas. Une association de deux UM ou plus, de type different, a ete retrouvee chez 12 des patients (17 %), dont la majorite etait de sexe masculin (83,3 %). Le diagnostic etait pose en postnatal, a l’occasion d’une infection urinaire (69 %), d’un retard de croissance (5,6 %) ou d’une detresse respiratoire neonatale (4,2 %). La fievre etait le signe physique principal, retrouve dans 70 % des cas, et elle etait le plus souvent en rapport avec une infection urinaire. L’echographie renale a ete realisee en premiere intention dans presque la totalite des cas (98,5 %), et elle s’est revelee anormale dans 47 cas. La dilatation pyelocalicielle etait l’anomalie predominante, objectivee chez 29,5 % des cas. L’uretrocystographie retrograde (UCR) radiologique avait ete indiquee chez 52 enfants pour mettre en evidence des anomalies du bas appareil urinaire. Elle a permis le diagnostic de 49 RVU et de trois valves de l’uretre posterieur. Quatre filles et 14 garcons ont beneficie d’une correction chirurgicale adaptee a chaque type d’UM. L’âge moyen des patients lors de l’intervention chirurgicale etait de 38,4 mois. Une resolution spontanee de l’UM a ete observee chez 21 patients ; il s’agissait de 20 RVU, de sept SJPU et de quatre MU. Deux des patients ont progressivement evolue vers l’IR chronique. Le diagnostic antenatal (DAN) devrait etre actuellement la principale circonstance de decouverte de ces anomalies, dont la majorite est constituee de formes peu ou non compliquees qui presentent un pronostic et une evolution favorables, spontanement ou apres correction chirurgicale. |