Uvéites sous biothérapies et/ou DMARDs en rhumatologie : analyse de la base de données déclarative de la pharmacovigilance nationale française

Autor: Stéphanie Baillif, L. Euller-Ziegler, L Cabane, N. Tieulie, Véronique Breuil, B. Baldin
Rok vydání: 2018
Předmět:
Zdroj: Journal Français d'Ophtalmologie. 41:350-356
ISSN: 0181-5512
Popis: Resume Objectif Decrire les caracteristiques des cas d’uveite survenant au cours d’une biotherapie et/ou un traitement par disease-modifying antirheumatic drug (DMARD) rapportes dans la base de pharmacovigilance. Methodes La base de donnees nationale francaise de pharmacovigilance sur les declarations d’uveites chez les patients traites par DMARD et/ou biomedicaments pour une maladie inflammatoire rhumatologique, digestive ou une connectivite entre 2000 et 2015 a ete interrogee. Resultats Trente-deux cas d’uveite ont ete rapportes (15 hommes, 17 femmes). Deux patients recevaient un DMARD seul, 30 etaient sous biotherapie, dont 6 en association avec un DMARD. Dix-neuf uveites etaient anterieures (dont 8 bilaterales), 1 intermediaire (unilaterale), 5 posterieures et 2 panuveites. Cinq cas etaient mal definis. L’origine infectieuse a ete identifiee 5 fois : 2 toxoplasmoses, 2 infections herpetiques et 1 tuberculose. Dans les autres cas, il n’etait pas possible de definir si les uveites etaient liees a la maladie sous-jacente ou au traitement. La survenue de l’uveite a mene a la rotation de la biotherapie (9 cas), son arret definitif (8 cas), son interruption avec reprise apres resolution de l’episode oculaire (5 cas), ou a un traitement poursuivi a l’identique (4 cas). La base ne precise pas l’evolution ulterieure ni l’activite du rhumatisme au moment de l’uveite. Conclusions La presence d’une uveite sous biotherapie ne doit pas seulement faire evoquer un echappement therapeutique, surtout si la manifestation oculaire est isolee. L’origine infectieuse favorisee par la biotherapie doit etre discutee systematiquement.
Databáze: OpenAIRE