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Resume La pratique de la nutrition artificielle est modifiee en cas d’insuffisance renale aigue (IRA). En effet, cette dysfonction viscerale a deux consequences : 1) un certain nombre de modifications metaboliques sont rattachees soit a l’IRA elle-meme, soit a sa cause, au sein de ce qui constitue un etat d’agression ; 2) la mise en œuvre des techniques d’epuration extrarenale (EER) interagit avec la situation nutritionnelle, avant tout en rendant possible un apport nutritif normal et adapte a la situation metabolique du patient. De facon relativement marginale, l’EER entraine la perte de certains nutriments hydrosolubles : glucose, acides amines, petits peptides, vitamines et oligoelements ; les molecules lipidiques (triglycerides, vitamines) ne sont pas eliminees. Aucune carence nutritionnelle veritable n’est reliee directement a la pratique de l’EER, si l’on excepte les hypokaliemies et les hypophosphoremies nettement favorisees par la dialyse. Chez le patient severement agresse, les recommandations d’apports nutritionnels ne doivent pas etre modifiees en cas d’IRA : apport energetique representant 120 a 130 % de la depense energetique theorique, ou 100 % de la depense mesuree ; apports azotes de l’ordre de 1,25 a 1,5 g de proteines par kg et par jour ; calories glucidiques 60 %, lipidiques 40 % de la ration calorique non proteique. Les besoins en micronutriments ne sont que peu modifies et les apports doivent etre conformes aux apports recommandes, ajustes en cas de carence probable ou confirmee preexistante (vitamines B1 et B9, zinc, selenium). La voie d’administration de la nutrition artificielle doit etre enterale en priorite et parenterale uniquement en cas de stricte necessite. |