Le cancer indépendant du psychisme: un manque d’interprétation créatrice?
Autor: | H. Auvray, C. Dalle, F. Kwiatkowski |
---|---|
Rok vydání: | 2005 |
Předmět: | |
Zdroj: | Revue Francophone de Psycho-Oncologie. 4:105-116 |
ISSN: | 1765-2863 1760-4133 |
DOI: | 10.1007/s10332-005-0065-3 |
Popis: | La recherche des liens entre les facteurs psychosociologiques et le cancer, tant en ce qui concerne l’etiologie de cette maladie que sa prise en charge et son evolution, n’a pas pour l’instant permis d’obtenir de resultats franchement significatifs, et ce malgre l’importance des efforts fournis. Cet article passe en revue les principales conclusions, mais, contrairement aux avis sceptiques qui prevalent dans la litterature medicale, il vise a degager les pistes qui restent a explorer et qui demeurent prometteuses. Parmi elles, des recherches epidemiologiques chez l’enfant sont necessaires, relativement aux evenements de vie propres a cette tranche d’âge et en utilisant une approche systemique. Outre la survie, le confort et la qualite de vie et certaines caracteristiques comme l’anxiete, la depression et le coping, de nouveaux objectifs devraient etre envisages pour evaluer l’impact des psychotherapies sur le cancer, entre autres en etudiant les variations des marqueurs principaux de l’immunite, des rythmes circadiens biologiques, du sommeil ou du cycle activite/repos. Les therapies de groupe semblent avoir un effet principalement en raison des informations (medicales ou autres) dont elles permettent la communication, mais leur efficacite reste discutee. De nouveaux types d’intervention psychosociale devraient donc etre introduits dans les essais, en raison de leurs effets rapides, dont certains prouves sur l’immunite: par exemple l’hypnose. La psychologie clinique semble aussi bien adaptee a ce type d’etude. Les enfants, sous reserve d’une ethique satisfaisante, paraissent une cible privilegiee pour les recherches a venir, mais les essais doivent continuer a inclure des patients de tous âges et, ce, quels que soient le stade et le type de leur maladie. Enfin, sur le plan purement statistique, les analyses multivariees ont tendance a evincer les facteurs psychologiques quand leur pathogeneicite provient de conduites a risque (tabagisme, alcoolisme…) qu’ils favorisent. Les conclusions attribuant la responsabilite des cancers a ces seuls derniers facteurs (tabac, alcool) sont alors erronees. Au minimum, il faut reaffecter au facteur psychologique le poids de son influence sur l’exposition au carcinogene. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |