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Resume Le diagnostic preimplantatoire (DPI) repose sur l'analyse genetique de une a deux cellules embryonnaires (blastomeres), prelevees sur des embryons obtenus par fecondation in vitro au troisieme jour de leur developpement. Encadre par un arsenal legislatif strict en France, le DPI a ete autorise par la loi du 29 juillet 1994, les decrets d'application n'etant parus qu'en 1998. Le legislateur n'avait alors autorise le recours au DPI qu'a titre exceptionnel, uniquement pour eviter la naissance d'un enfant atteint d'une maladie genetique d'une particuliere gravite. Parallelement, des travaux concernant les greffes de cellules de sang du cordon, prelevees lors de la naissance d'un frere ou d'une sœur HLA-compatible, ont montre des resultats tres encourageants, dans le cadre notamment du traitement de la maladie de Fanconi. En 2001, Verlinsky et al. rapportent un premier DPI combinant le diagnostic d'une affection hereditaire grave (maladie de Fanconi) a un typage HLA des embryons, a l'origine de la naissance d'un enfant sain, HLA-compatible avec sa sœur malade. Le concept de « bebe medicament » etait ne. La loi francaise qui cantonnait l'application du DPI au diagnostic d'affections genetiques, lorsque la ou les anomalies avaient ete prealablement identifiees chez au moins l'un des parents, vient de modifier ses textes. Elle ouvre ainsi par l'article L.2131-4-1 la possibilite de recourir au DPI pour proceder a une selection d'embryons en vue de faire naitre un enfant qui, en plus d'etre indemne de l'affection genetique affectant son frere ou sa sœur, presente des caracteristiques d'HLA compatibles avec ces derniers. Si cette double selection n'est pas sans poser de nombreuses questions ethiques, les limites techniques et les conditions reglementaires strictes limiteront vraisemblablement son developpement. |
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