Infections à Campylobacter : épidémiologie, facteurs de virulence, résistance aux antibiotiques

Autor: V. Leflon-Guibout, A.-L. Munier
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Journal des Anti-infectieux. 18:160-168
ISSN: 2210-6545
DOI: 10.1016/j.antinf.2016.09.005
Popis: Resume Les bacteries du genre Campylobacter , commensales du tube digestif de divers animaux, sont responsables d’infections variees chez l’homme, principalement de gastroenterites partout dans le monde. En 2010, l’OMS estime a 96 millions le nombre mondial de cas de gastroenterites a Campylobacter spp. et a environ 4 millions celui a Salmonella non typhi. Campylobacter jejuni et dans une moindre mesure Campylobacter coli sont les especes les plus frequemment isolees mais d’autres especes plus recemment identifiees sont responsables d’infections digestives et egalement extradigestives. Dans les pays industrialises, la contamination se fait le plus souvent par consommation de volaille insuffisamment cuite, les infections sont sporadiques avec une saisonnalite estivale, la prevalence du portage est faible. Dans les pays en voie de developpement, la prevalence du portage est plus elevee, les infections sont endemiques sans saisonnalite. La contamination peut etre interhumaine ou via l’environnement souille. Differents facteurs cles conduisant a l’infection ont ete caracterises : la mobilite, l’adhesion, l’invasion, la production de toxines, l’echappement au systeme defensif de l’hote, la capacite de survie en conditions hostiles. Ces bacteries sont naturellement sensibles aux aminopenicillines, aux carbapenemes, aux aminosides, aux tetracyclines, aux macrolides et aux fluoroquinolones. Cependant, l’utilisation massive des antibiotiques pour le traitement des infections mais surtout comme facteurs de croissance pour l’elevage des animaux a conduit a l’emergence et a l’augmentation rapide du nombre de souches resistantes aux fluoroquinolones, aux macrolides et aux tetracyclines, avec, dans certains pays, des taux de resistance aux quinolones et aux cyclines superieurs a 90 %.
Databáze: OpenAIRE