Troubles vésico-sphinctériens associés à l’endométriose profonde : revue de la littérature

Autor: A.C. Sans Mischel, A. Florian, A. Grouin, O. Toullalan
Rok vydání: 2018
Předmět:
Zdroj: Progrès en Urologie. 28:2-11
ISSN: 1166-7087
DOI: 10.1016/j.purol.2017.10.009
Popis: Resume Contexte Chez les patientes atteintes d’endometriose profonde, les troubles vesico-sphincteriens sont responsables d’une alteration de la qualite de vie independamment des douleurs chroniques pelviennes ou des dyspareunies. La chirurgie qui est le principal traitement de l’endometriose profonde peut egalement engendrer des troubles vesico-sphincteriens. Leur recherche et leur prise en charge sont donc indispensables chez les femmes atteintes d’endometriose. Objectif Determiner le type de troubles vesico-sphincteriens associes a l’endometriose profonde, leur eventuel lien avec la localisation anatomique de l’endometriose et leur pronostic apres une chirurgie. D’autre part, nous avons etudie les troubles vesico-sphincteriens postoperatoires en precisant leur nature, leur moyen de prevention et leur prise en charge. Sources documentaires Une revue systematique de la base de donnees PubMed® a ete effectuee a l’aide des mots cles suivants : « deep endometriosis », « urinary disorders », « voiding dysfunction » et « urinary dysfunction ». Selection des etudes Les criteres d’inclusion etaient les articles originaux publies en anglais ou en francais, concernant les etudes retrospectives, prospectives et les revues de la litterature. Resultats Dans un contexte d’endometriose profonde vesicale, les troubles vesico-sphincteriens (TVS) sont presents chez plus de 50 % des patientes. La resection du nodule endometriosique permet une franche amelioration, voire une disparition de ces troubles. Dans un contexte d’endometriose profonde de l’etage posterieur du pelvis, des TVS sont mis en evidence meme en l’absence de plainte fonctionnelle urinaire. Les TVS sont plus frequents en cas d’atteinte colorectale et leur taux varie de 2 a 50 % selon les auteurs. La chirurgie de resection d’une endometriose posterieure, ameliore les symptomes decrits en preoperatoire, mais est egalement pourvoyeuse de TVS de novo pouvant aller jusqu’a 47,5 %. La prevention des TVS de novo est basee sur la technique de « nerve sparing », c’est-a-dire de preservation des nerfs vegetatifs, permettant de diminuer les taux de complications postoperatoires en dessous de 1 % pour certains auteurs. Conclusion Les TVS associes a une endometriose profonde ont un bon pronostic si leur prise en charge est adaptee. Ils doivent etre systematiquement recherches par un interrogatoire rigoureux integrant un questionnaire valide. Un examen urodynamique peut etre discute en presence d’endometriose vesicale, y compris chez les patientes asymptomatiques d’un point de vue urinaire. La prise en charge des TVS necessite une resection complete des nodules d’endometriose profonde. Dans le cadre d’une endometriose posterieure, il faut realiser une dissection respectant les nerfs vegetatifs retroperitoneaux.
Databáze: OpenAIRE