Nutrition artificielle périopératoire en chirurgie réglée. Étude descriptive des pratiques en France

Autor: C Chambrier, Paul Boulétreau, C Colin, D Lanoir, P Vergnon
Rok vydání: 1996
Předmět:
Zdroj: Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation. 15:149-156
ISSN: 0750-7658
DOI: 10.1016/0750-7658(96)85036-2
Popis: Resume Objectif Analyser les pratiques de nutrition artificielle peri operatoire en France avant la conference de consensus du 16 decembre 1994 et les comparer aux recommandations issues de la conference. Type d'etude Enquete transversale retrospective sur les pratiques. Patients Echantillon de patients recueilli aupres de chirurgiens de chirurgie generale ou digestive, chacun devant inclure les deux derniers patients operes de facon reglee, avant le 10 decembre 1994, pour une resection digestive susou sous-mesocolique. Le taux de reponse des 2 150 praticiens interroges a ete de 14 % (309), et l'echantillon resultant a comporte 601 patients (49 % d'interventions sus-mesocoliques et 51 % d'interventions sous-mesocoliques) Resultats La repartition des praticiens selon l'origine geographique et le type d'exercice (public ou prive) etait conforme aux donnees nationales, a l'exception d'une certaine sous-representation de la region parisienne. La duree de la nutrition artificielle pre- ou postoperatoire etait inferieure a 7 jours dans 36 % des cas, et egale ou superieure a 7 jours dans 64 % des cas. En chirurgie sus-mesocolique, les taux de nutrition artificielle pre- et postoperatoire etaient respectivement de 9 et 75 %, si l'on ne prend en compte que les nutritions artificielles d'une duree egale ou superieure a 7 jours. En chirurgie sousmesocolique, ces memes taux etaient de 5 et de 41 %. La nutrition enterale representait 13 % des prescriptions preoperatoires, 19 % des prescriptions postoperatoires, les autres malades recevant une nutrition parenterale. Compares aux recommandations de la conference de consensus, ces resultats montrent une prescription sans doute insuffisante de la nutrition artificielle preoperatoire chez les malades denutris (seuls 22 % en ont beneficie), et excessive en phase postoperatoire, en particulier en chirurgie sous-mesocolique. De plus, l'apport energetique n'etait conforme a ces recommandations que dans 20 % des cas ; dans 38 % il etait excessif et dans 47 % insuffisant. Enfin l'apport azote postoperatoire n'etait conforme aux recommandations que dans 5 % des cas. Conclusion Les discordances mises en evidence entre les pratiques observees et celles recommandees par la conference de consensus posent la question de l'efficacite de cette therapeutique dans son utilisation actuelle et des couts importants qu'elle genere.
Databáze: OpenAIRE