Auto-évaluation de professionnels de santé concernant la prise en charge des personnes trans dans un hôpital universitaire

Autor: L. Vassal, D. Travers, Benoit Peyronnet, C. Ravel, Zineddine Khene, C. Richard, S. Aillet, Quentin Alimi, N. Morel-Journel, A. Guenego, Juliette Hascoet, F. Bonnet, N. Bertheuil, E. Duval, Lucas Freton, Romain Mathieu
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Progrès en Urologie. 31:1108-1114
ISSN: 1166-7087
DOI: 10.1016/j.purol.2021.03.008
Popis: Resume Introduction Les personnes trans sont moins bien pris en charge par la communaute medicale que la population cisgenre probablement a cause d’un manque de connaissance, d’enseignement et de confort de la part des professionnels de sante. Le but de cette etude etait d’evaluer les connaissances et le confort ressentis par les professionnels de sante dans la prise en charge des personnes trans dans un centre hospitalo-universitaire (CHU) francais. Methodes Un auto-questionnaire a ete envoye par mail a des professionnels de sante travaillant dans des services habituellement impliques dans la prise en charge de personnes transgenres dans un CHU francais « non specialise » dans la transition hormono-chirurgicale trans. Le questionnaire comprenait des questions demographiques et des echelles de Likert concernant leur connaissance et leur confort ressentis dans la prise en charge des personnes trans. Les reponses des echelles de Likert de 7 degres etaient reparties selon des groupes « faible », « moyen » et « eleve » et celles de 5 degres etaient reparties selon des groupes « en faveur », « neutre » et « en defaveur ». Resultats Cent-deux (29 %) professionnels ont repondu au questionnaire. La moitie travaillaient en chirurgie (urologie, chirurgie plastique, gynecologie), 24 % travaillaient en medecine (endocrinologie, PMA, cytogenetique) et 26 % travaillaient en psychiatrie. La majorite (60,3 %) evaluaient leur niveau de connaissance comme « faible » et 39,7 % comme « moyen ». Seize pour cent evaluaient leur niveau de confort dans la prise en charge des trans comme « faible », 72,5 % comme « moyen » et 11,5 % comme « eleve ». Une majorite (77,5 %) etaient en faveur d’une prise en charge par la securite sociale de la transition hormonale, chirurgicale ou d’un soutien psychologique, 16,4 % etaient neutres et 6 % etaient en defaveur. Les sentiments concernant la transition hormono-chirurgicale etaient tres majoritairement (96,4 %) en faveur ou neutre et 91 % souhaitaient plus de formation. Conclusion Le manque de confort des professionnels de sante d’un CHU non specialise dans la prise en charge des personnes transgenres semble etre en rapport avec un manque de connaissance et de formation et non pas avec un desaccord concernant la necessite de l’offre de soins aux personnes transgenres. Niveau de preuve 3.
Databáze: OpenAIRE