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Introduction Les pneumopathies acquises sous ventilation mecanique (PAVM) representent une des premieres causes de morbi-mortalite en reanimation. Chez l’homme, le pH tracheal est legerement plus acide que le pH plasmatique [1] . Dans cette etude, nous nous proposons, d’etudier la relation entre le pH tracheal et la survenue de PAVM. Materiel et methodes Etude prospective observationnelle menee dans une reanimation medico-chirurgicale sur une periode de 60 jours ayant inclus 25 patients intubes les premieres 48 heures de leur admission. Le pH tracheal a ete mesure par des bandelettes reactives sur les secretions tracheales des l’intubation (T0) puis tous les jours a une heure fixe de la journee. Au meme moment, nous avons releve les autres parametres necessaires pour calculer « clinical pulmonary infection score » (CPIS). Nous avons egalement releve les donnees bacteriologiques et notamment les prelevements distaux proteges (PDP). Les patients ont ete classes en deux groupes : PAVM (+) et (−) en fonction du CPIS et du PDP. Analyse statistique sur SPSS 18.0 : variables qualitatives exprimees sous forme d’effectif et %. Analyse univariee afin de comparer les groupes PAVM (+) et PAVM (−) a l’aide du test de Chi2. Resultats A T0, le pH tracheal etait acide (pH 8). Au cours du sejour en reanimation, sur les 25 patients hospitalises, 13 ont developpe une PAVM (4 precoces et 8 tardives) avec un CPIS > 6. Le pH tracheal etait alcalin chez 11 patients. Parmi les patients qui avaient developpe une PAVM, 8 etaient deja sous antibiotherapie probabiliste prealable : 2 pour pneumopathie d’inhalation et 6 pour des foyers extrapulmonaires. Nous avons note aussi bien le pH tracheal concomitant au PDP ainsi que le CPIS correspondant ( Tableau 1 ). Discussion En comparant ces resultats preliminaires aux donnees de la litterature, nous retrouvons une discordance. Le pH tracheal acide favorise la survenue de pneumopathie [2] , [3] . La majorite des patients infectes (CPIS > 6) ont un pH alcalin independamment du delai de survenue et d’une antibiotherapie prealable a visee pulmonaire ou autre. Il est certain que notre etude presente quelques limites : outre l’effectif initial reduit, le pH n’est pas mesure au niveau des voies aeriennes distales et pourrait etre influence par des conditions locales et la mesure elle-meme n’est pas aussi performante (bandelette reactive). Neanmoins, des resultats contradictoires a ceux retrouves dans la litterature et concernant un sujet aussi pertinent, eveilleraient la curiosite de tout clinicien et pousseraient a mieux etudier ce sujet en s’offrant de meilleurs moyens. Parmi les infections nosocomiales en reanimation, les PAVM sont probablement l’une des plus severes entrainant une surmortalite et une sur-morbidite. C’est pour cela que toute aide a un diagnostic precoce serait la bienvenue. |