Popis: |
Resume La pratique d’exploration par scanner thoracique « faible dose » (STFD) chez les fumeurs pourrait permettre un diagnostic plus precoce de cancer bronchopulmonaire (CBP), une quantification de l’emphyseme et l’identification de calcifications coronaires. Etant donne les doses reduites d’irradiation qu’elle delivre, l’idee d’en faire un instrument de depistage des CBP a mene a la realisation d’essais randomises avec groupe temoin. Avec un recul de 10 et 12 ans il ressort, des deux plus importants d’entre eux, une reduction de la mortalite liee au CBP chez les hommes, de 25 % en moyenne, significative dans l’essai Nelson et de 8 %, non significative, dans l’essai NLST, mais pas de reduction de la mortalite globale. Chez les femmes, les resultats sont variables et plus difficilement interpretable. Dans l’essai NLST, une reduction significative de 20 % en moyenne a 10 ans est observee chez les femmes alors que dans l’essai Nelson, une reduction de 33 % n’est pas significative en raison du faible nombre de femmes incluses et suivies 10 ans. Par ailleurs, de nombreuses inconnues persistent pour pouvoir definir une politique de depistage, entre autres, sur la definition de la population cible, le taux de participation souhaitable, la frequence des tests, le type de test a realiser, leur interpretation, les indications diagnostiques et therapeutiques pour les tests positifs et la formation des radiologues. En raison de ces multiples incertitudes, l’Academie nationale de medecine considere que l’utilisation du STFD ne peut etre retenue actuellement en tant qu’instrument de depistage programme, mais qu’en revanche, elle pourrait contribuer au bilan de sante de certains fumeurs et inciter aux demarches de sevrage tabagique qui reste un souci majeur pour la Sante publique. |