Cicatrices après détatouage chimique

Autor: M.Z. Kenani, Y. Perillat, G. Toubel, R. Martin-Chico, F. Le Duff, V. Cante, H. Laubach, T. Passeron, Philippe Bahadoran, J.P. Hachem, A. Sfecci, I. Ducamp, M. Patarin, A. Le Pillouer-Prost, Groupe Laser de la société française de dermatologie
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie. 147:A206-A207
ISSN: 0151-9638
DOI: 10.1016/j.annder.2020.09.255
Popis: Introduction En 2017, on estimait que 14 % des francais (16 % des femmes, 10 % des hommes) avaient un tatouage, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Toutefois, une personne sur cinq (20 %) regrette son tatouage a plus ou moins long terme d’ou une tres forte demande de detatouages. Les lasers Q-switched sont le « gold standard » dans cette indication. Le detatouage chimique repose sur l’application ou l’injection d’un produit chimique par voie transepidermique. Pratique dans des centres esthetiques ou des salons de tatouage, repute moins couteux, il est tres repandu, mais ses complications sont rarement rapportees. Nous rapportons une serie de 14 patients ayant des cicatrices apres detatouage chimique. Materiel et methodes Enquete par questionnaire, envoye par courriel, aux membres du Groupe Laser de la Societe Francaise de Dermatologie. Resultats Dix medecins du Groupe Laser ont repondu a notre questionnaire, rapportant 14 cas. Les 14 patients etaient des femmes, jeunes (moyenne 34 ans). Les tatouages etaient professionnels dans 12 cas (85 %) et cosmetiques (sourcils) dans 2 cas (14 %). Les motifs de detatouage les plus frequents etaient la lassitude (5 cas ; 35 %), ou un tatouage d’emblee insatisfaisant (2 cas ; 14 %). Chez 2 autres patients (14 %) un ajustement de la taille etait recherche. Les detatouages ont ete realises dans 11 cas (78 %) dans des centres esthetiques, 2 cas (14 %) par un tatoueur, et l’operateur n’etait pas precise dans 1 cas (7 %). Le produit utilise etait l’acide lactique dans 13 cas (dont Skinial®(n = 7), Dermapen® (n = 1), marque non precisee dans (n = 5)) ; dans un cas le produit utilise n’etait pas precise. Les cicatrices hypertrophiques etaient les plus nombreuses (8 cas ; 57 %), devant les cicatrices atrophiques (5 cas ; 35 %), et 1 cas d’achromie persistante isolee. Les complications associees aux cicatrices etaient achromie/hypochromie (n = 4), necrose (n = 3), vascularite (n = 2), erytheme persistant (n = 1). Dans 7 cas il persistait a proximite des cicatrices des reliquats de tatouage. Dix patientes (71 %) ont ete traitees par laser pour leurs cicatrices afin de les remodeler et d’enlever les reliquats de tatouage. La plupart des patients ont ete traites par laser 1064 Nd-Yag Q-switch (n = 7) : seul (n = 4), ou associe au laser fractionne non ablatif (n = 2) ou au laser a colorant pulse (n = 1). Les autres patients ont ete traites par laser fractionne ablatif (n = 2), ou laser fractionne non ablatif (n = 1). Le nombre moyen de seances etait 2,5 (1-5). 8 lesions ont ete evaluees apres traitement : amelioration moderee (n = 4), amelioration legere (n = 3), aucune amelioration (n = 1). Il n’y a eu aucune amelioration totale. Discussion Le detatouage chimique peut provoquer des cicatrices importantes, chez des sujets jeunes, dont la correction ulterieure est parfois impossible, laissant place a des sequelles definitives.
Databáze: OpenAIRE