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Introduction La temocilline (TEM) est actuellement utilisee comme alternative dans le traitement des infections urinaires parenchymateuses (IUP) dues a des enterobacteries (EB) productrices d’une β-lactamase a spectre elargie (BLSE). Le traitement probabiliste d’une IUP repose sur une cephalosporine de 3e generation (C3G) dont l’impact sur le microbiote est reconnu, a contrario de la TEM. L’objectif de ce travail est d’evaluer la sensibilite de souches d’EB responsables d’IUP a la TEM et le pourcentage de traitements inities avec une C3G, evitables avec l’utilisation de cet antibiotique. Materiels et methodes Etude prospective realisee entre le 17 septembre et 29 octobre 2020 sur des isolats d’enterobacteries responsables d’IU. L’identification a ete realisee par MALDITOF (Bruker Daltonics) et la sensibilite a la TEM determinee par la methode de diffusion en milieu gelose a l’aide de 2 disques (I2a et Biorad) et par la bandelette E test (bioMerieux). Des informations cliniques et sur le traitement probabiliste initie ont ete collectes. Resultats Au total, 482 souches d’EB ont ete isolees dont 91 (18,9 %) responsables d’IU. La repartition des EB isolees etait : E. coli (n = 69), K. pneumoniae (n = 9), autres (n = 13). Parmi ces EB, 83,5 % et 91,2 % etaient sensibles a la TEM respectivement avec les disques i2a et Biorad. La concordance avec la CMI etait de 86,8 % et 96,7 %, respectivement avec les disques i2a et Biorad. Parmi ces 91 cas d’IU 63 (69,3 %) etaient responsables d’IUP et le traitement probabiliste initie etait une C3G dans 45 (73,8 %) des cas. Parmi ces 45 cas, la TEM etait sensible dans 93,3 % des cas. Conclusion Le fort taux de souches sensibles a la TEM (93,3 %) chez les patients ayant une IUP devrait inciter a reevaluer l’utilisation en premiere intention d’une C3G dont l’effet sur les flores commensales est largement plus nefaste que celle de la TEM. Par ailleurs, il est preferable d’utiliser un disque Biorad pour etudier la sensibilite a la TEM en l’absence de CMI. |