Régionalisation des précipitations sur les massifs montagneux français à l’aide de régressions locales et par types de temps

Autor: Joël Gailhard, Emmanuel Paquet, Frédéric Gottardi, Charles Obled
Rok vydání: 2008
Předmět:
Zdroj: Climatologie. 5:7-25
ISSN: 2413-5380
1996-3041
DOI: 10.4267/climatologie.647
Popis: Les phénomènes météorologiques en montagne sont influencés par de nombreux facteurs tels que le relief ou l’altitude, et possèdent de ce fait une grande variabilité spatiale, qui rend l’hydrométéorologie des bassins versants de montagne particulièrement complexe. Au regard de cette hétérogénéité spatiale, les postes d’observations sont à ces altitudes trop peu nombreux. Les mesures sont de plus réalisées dans des conditions parfois difficiles (neige, vent) et sont donc souvent entachées d’importantes incertitudes. En conséquence, l’estimation des stocks de neige et des précipitations, primordiale pour les gestionnaires du parc hydroélectrique d’EDF (Électricité De France), reste encore aujourd’hui sujette à des incertitudes non négligeables. Une thèse menée actuellement au sein de l’équipe hydrologie de EDF-DTG (Direction Technique Générale) a, parmi ses objectifs, le développement d’un outil d’interpolation des précipitations en zones de montagne. Ce dernier permettrait à terme de progresser vers une vision spatialisée et cartographiée de la pluie et de la neige mesurées sur les bassins versants faisant l’objet d’une prévision opérationnelle. Pour développer ce modèle, une très vaste base de données a été constituée, regroupant des données françaises (EDF-DTG et Météo France) mais également suisses, italiennes et espagnoles. Cet outil repose sur un Modèle Numérique de Terrain de maille 1 km. Sur chaque pixel, l’effet orographique, considéré comme prépondérant dans l’explication des précipitations en montagne, est modélisé par une relation linéaire reliant les précipitations à l’altitude. Cette relation s’appuie sur les points de mesure situés à proximité du pixel, dont le mode de sélection et de pondération conditionne la qualité des résultats. Une classification en types de temps est introduite, afin de prendre en compte les variations du gradient orographique de précipitation en fonction du type de circulation atmosphérique considérée. L’utilisation de la validation croisée entre les stations et du bilan hydrologique intégré sur des bassins versants, a permis d’évaluer le niveau de restitution du modèle sur les Alpes, les Pyrénées et le Massif Central. On peut considérer les résultats comme très encourageants au regard de ceux obtenus par d’autres méthodes, ce qui est sans doute le fait du caractère résolument régional du mode de reconstitution des précipitations.
Databáze: OpenAIRE