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Introduction Le diabete de type 2 entraine une augmentation du risque cardio-vasculaire. Le risque cardio-vasculaire et les parametres metaboliques associes varient selon le groupe ethnique. Ces differences tiennent au mode de vie ainsi qu’aux facteurs genetiques. Parmi ceux-ci, les polymorphismes (SNP) du gene de l’adiponectine (ADIPOQ) ont ete associes a l’insulino-resistance et au risque cardio-vasculaire. Patients et methodes Nous avons compare les phenotypes cardio-vasculaires entre 2 groupes de diabetiques de type 2 Antillais (110 hommes et 167 femmes), l’un d’origine afro-caribeenne et l’autre d’Inde du Sud. Trois SNP (− 11391G > A, +45T > G et +276G > T) du gene ADIPOQ ont ete genotypes dans cette population. Les statistiques ont ete effectuees par analyse de covariance (ajustement sexe, âge, IMC, groupe ethnique eventuellement), Chi2 et regression logistique. Resultats Malgre un indice de masse corporelle plus eleve chez les Afro-caribeens (29,2 vs 26,7 groupe indien, p = 0,004), le rapport taille/hanche est plus eleve dans le groupe indien (0,97 vs 0,94, p = 0,03). De meme, dans le groupe indien, la triglyceridemie est plus elevee (1,40 mmol/l vs 1,16 mmol/l ; p = 0,008) et le HDL-cholesterol plus bas (1,21 vs 1,37 mmol/l, p = 0,03). Les infarctus sont plus frequents dans le groupe indien (41,7 %) que dans le groupe Afro-caribeen (21,3 % ; p = 0,004), odds ratio = 2,42 (1,05-5,59) ; p = 0,04 apres ajustement sur sexe, âge, IMC, duree du diabete, HDL-C, LogTG. Cependant, apres ajustement supplementaire sur le rapport taille/hanche, cette association n’est plus significative. L’allele rare 45G est plus frequent dans le groupe indien (0,15 vs 0,03 ; p = 0,001). Le rapport taille/hanche est plus eleve chez les porteurs de l’allele 45G : 0,99 vs 0,95 ; p = 0,01. La frequence des porteurs de 45G est plus elevee chez les sujets avec infarctus (17 % vs 11 %), mais cette difference n’est pas significative. Conclusion Dans la population antillaise, chez les sujets diabetiques de type 2, la prevalence de l’infarctus est plus elevee chez les sujets d’origine indienne compares aux sujets afro-caribeens, notamment en raison de la localisation superieure du tissu adipeux. Un polymorphisme du gene de l’adiponectine pourrait jouer un role dans cette relation. |