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L’artere hepatique commune, issue du tronc cœliaque (TC), se divise en 2 branches : l’artere hepatique propre (AHP) se divisant elle-meme en 2 branches terminales, et l’artere gastroduodenale (AGD). Cette vascularisation modale n’est retrouvee que dans 76 % des cas. Dans 10 %, une artere hepatique droite (AHD) nait directement de l’artere mesenterique superieure (AMS). Elle peut vasculariser le foie droit, le lobe droit ou l’ensemble du foie (AHD foie total). Cette variante anatomique peut compliquer la duodenopancreatectomie cephalique (DPC), seul traitement curatif des tumeurs pancreatiques cephaliques (80 % des tumeurs pancreatiques totales). Si elle nait precocement sur l’AMS, alors son trajet passe au sein de la lame retro-portale, necessairement resequee lors de la DPC pour etre en resection microscopiquement complete (R0). Cependant la ligature de l’AHD risque d’entrainer une ischemie hepatique ainsi qu’un plus haut risque de fistule anastomotique (bilio-digestive). Nous avons observe, dans notre centre, notre pratique face a une AHD lors d’une DPC. Entre janvier 2012 et janvier 2015, 83 patients ont eu une DPC. Neuf d’entre eux presentaient une AHD (11 %). Leur prise en charge a consiste en peropertatoire a une section et reimplantation dans 1 cas (11 %), ligature-section simple dans 1 cas (11 %), et conservation dans 7 cas (77 %). Aucune ischemie hepatique n’etait notee. En presence d’une AHD, le pourcentage de resection microscopiquement incomplete passait de 22 % a 33 %, ce qui n’etait pas significatif. La presence d’une AHD complique nettement la DPC et a meme longtemps ete consideree comme une contre-indication a cette chirurgie. Cependant, dans notre etude, nous constatons qu’elle ne compromet pas le resultat oncologique. En 2014, une equipe lilloise proposait meme une embolisation de l’AHD 3 semaines avant la DPC pour permettre le developpement d’une collateralite et donc sa section en securite. Aujourd’hui une AHD ne doit plus contre indiquer une DPC. |