568 Épithéliopathies rétiniennes focales ou diffuses et corticostéroïdes

Autor: E. Koch, F. Gevart, Y. Serghini, J.F. Rouland, Pierre Labalette, E. Desmarez
Rok vydání: 2008
Předmět:
Zdroj: Journal Français d'Ophtalmologie. 31:177
ISSN: 0181-5512
Popis: Introduction Les corticoides ont ete incrimines dans le declenchement ou l’aggravation de certaines epitheliopathies retiniennes, qu’il s’agisse de chorioretinopathies sereuses centrales ou d’epitheliopathies retiniennes diffuses. Nous rapportons les cas de 10 patients chez qui la prise de corticoide semble avoir influe sur l’evolution de l’epitheliopathie retinienne. Objectifs et Methodes Etude retrospective de 10 patients consommateurs chroniques de corticosteroides et porteur d’une epitheliopathie retinienne. Pour huit d’entre eux, il s’agit d’une chorioretinopathie sereuse centrale, et pour les deux autres d’une epitheliopathie retinienne diffuse. Le mode d’administration des corticosteroides, leurs repercussions sur l’acuite visuelle et sur l’atteinte retinienne sont analysees. Resultats Tous les patients ont consulte pour une degradation fonctionnelle de l’acuite visuelle rapportee a l’aggravation de l’epitheliopathie retinienne alors qu’ils prenaient des corticosteroides de facon chronique. Parmi les huit patients porteurs d’une chorioretinopathie sereuse centrale, six prenaient des corticosteroides oraux, un pratiquait des pulverisations nasales repetees et le dernier inhalait un aerosol plusieurs fois par jour. Parmi les deux patients porteurs d’une epitheliopathie retinienne diffuse, l’un prenait des corticosteroides oraux, l’autre appliquait une pommade corticoide sur de larges plages cutanees. Dans trois cas sur les 10 rapportes, la corticotherapie orale etait prescrite pour une atteinte oculaire inflammatoire. A chaque fois que cela a ete possible, la prise de corticosteroides a ete arretee ou reduite : une amelioration fonctionnelle a ete constatee dans 6 cas et une amelioration anatomique dans 7 cas. Chez certains patients, l’analyse des documents angiographiques anterieurs a la prise de corticoide montre deja quelques lesions de l’epithelium pigmentaire retinien. Discussion A l’analyse de ces observations, il semble que la prise de corticosteroides soit davantage un facteur aggravant que le veritable facteur causal de ces epitheliopathies retiniennes. Conclusion Quel que soit leur mode d’administration, les corticosteroides sont susceptibles de declencher une poussee de chorioretinopathie sereuse centrale ou d’aggraver une epitheliopathie retinienne diffuse. L’arret du traitement doit etre obtenu a chaque fois que cela est possible.
Databáze: OpenAIRE