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Resume But de l’etude Le diagnostic de myocardite aigue est difficile surtout quand la presentation clinique mime un syndrome coronaire aigu. Cette affection pourrait favoriser l’evolution vers une cardiomyopathie dilatee et la survenue d’arythmies severes. Trois mois apres l’episode aigu, la reevaluation integrant l’IRM cardiaque pourrait permettre d’identifier les patients a risque d’evolution defavorable. Patients et resultats Les auteurs rapportent une serie prospective de 43 patients consecutifs hospitalises pour myocardite aigue : 36 hommes et 7 femmes, âges en moyenne de 32 ans, sans signe d’insuffisance cardiaque. Tous presentaient une elevation de la troponine I. L’echocardiographie montrait une dysfonction moderee du ventricule gauche dans 6 cas et des troubles de la cinetique segmentaire dans 22 cas. L’IRM cardiaque realisee precocement n’a jamais montre de defect de premier passage apres injection de gadolinium mais un rehaussement tardif sous-epicardique dans 39 cas, essentiellement localise au niveau des segments lateraux. Trois mois apres l’episode aigu, tous les patients etaient vivants et asymptomatiques. L’echocardiographie, le Holter ECG etaient normaux. L’IRM montrait la persistance du rehaussement tardif dans 23 cas, sans anomalie de la cinetique segmentaire en regard. La presence de ces anomalies tardives a conduit a effectuer un suivi annuel clinique et electrocardiographique. Un patient a ete perdu de vue. Parmi les 22 autres, un seul a developpe une insuffisance cardiaque revelant une cardiomyopathie dilatee compliquee de troubles du rythme ventriculaire au cours d’un suivi moyen de trois ans. Conclusion Lors de l’admission, l’absence de defect de perfusion apres injection de gadolinium et la localisation sous-epicardique du rehaussement tardif en IRM cardiaque constituent des criteres fiables en faveur du diagnostic de myocardite aigue, permettant d’ecarter un syndrome coronaire aigu. Dans cette serie apres un suivi moyen de trois ans, la persistance du rehaussement tardif n’a pas ete associee a des anomalies cliniques ou para-cliniques, sauf chez un patient, et ne parait pas avoir d’impact pronostic significatif. |