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Resume Des fouilles recentes dans les enceintes fossoyees du Bassin de la Charente permettent aujourd'hui defaire le point sur les problemes et les interrogations que posent ces sites d'habitat, tant du point de vue architectural que fonctionnel. Mais les questions demeurent toujours plus nombreuses que les eclaircissements. Datees du Neolithique recent et final, elles depassent la centaine et restent majoritairement implantees sur des reliefs adoucis. Leurs plans sont le plus souvent plus ou moins circulaires. Pour la plupart occupees a plusieurs reprises et transformees, souvent victimes d'une forte erosion, elles ne permettent pas d'associer un type de plan a une culture precise, peut-etre faute d'etre en mesure de dechiffrer le veritable palimpseste qu'elles dessinent au sol. Au sein de ces plans difficiles a decrypter, nous proposons de distinguer deux grandes categories en fonction d'une part des modalites de delimitation de l'espace (uniquement anthropique ou utilisant la configuration du terrain) et d'autre part du plan des espaces enclos (aire unique, aire partagee en deux zones, aires accolees ou imbriquees). Ces enceintes ont conserve la trace, souvent tenue, d'amenagements des entrees dont les pinces de crabes sont les plus spectaculaires. Les fosses, ou plutot les segments de fosses, ont servi essentiellement de carriere et le besoin permanent en materiau pour l'entretien ou la reconstruction des talus ou remparts de calcaire explique sans doute que leur multiplication suive toujours le plan d'origine. Les comblements des fosses, naturels et/ou anthropiques, ont donne lieu a des interpretations d'autant plus delicates, voire contradictoires, qu'ils ont souvent ete recreuses et utilises secondairement, en particulier comme lieux d'inhumation. Les depots archeologiques peuvent etre intentionnels, mais ils sont tres difficiles a prouver ; ils sont parfois les temoins d'une activite au sein meme du fosse, mais il s'agit, dans la tres grande majorite des cas, de rejets detritiques aleatoires. Les structures en elevation, remparts ou talus, ne sont qu'indirectement perceptibles avant l'Artenac, grâce aux zones vides de tout vestige en avant du fosse. Les structures edifiees ou les zones d'activites particulieres qui devaient exister a l'interieur des enceintes nous sont totalement inconnues et, quand des bâtiments existent, leur stricte association avec les remparts n'est pas reellement assuree. Soulignons qu'aujourd'hui encore, aucune enceinte n'a ete entierement fouillee, pas plus sur la totalite des fosses que sur les aires internes. |
