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Le plan blanc hospitalier vise à répondre à tout type de crise sanitaire. Au sein des situations sanitaires exceptionnelles, l’afflux massif de victimes lors d’attentats constitue un défi majeur pour les établissements de santé. Apporter une réponse adaptée, structurée dans un environnement rapidement évolutif implique le renforcement des interfaces entre la réponse préhospitalière et le plan blanc. De nombreuses évolutions réglementaires successives ont conduit à l’élaboration d’un dispositif global au sein de la santé, le dispositif d’Organisation de réponse sanitaire, et dans ce cas particulier sa composante Afflux massif de victimes. Néanmoins, de nouvelles appréciations de la menace et une meilleure formalisation des risques viennent bousculer la doctrine existante. À l’image du dispositif d’Organisation de réponse de la sécurité civile qui voit la généralisation des annexes « alpha », la santé doit intégrer de nouvelles compétences pour faire face aux actes de terrorisme. De nouvelles annexes ont été ainsi incluses dans les plans blancs. La spécificité des tueries de masse a entraîné un nécessaire partage des pratiques et savoirs faire entre militaires et civils, avec l’appropriation de concepts : Le tri et la catégorisation des blessés (urgence absolue « UA » / urgence relative « UR ») au sein de l'hôpital, le concept du damage contre chirurgical, la mise en place d’une traçabilité et d’un dénombrement dans la prise en compte des patients (via les systèmes interfacés SINUS-SIVIC), la sécurisation des établissements de santé, et enfin la formation des équipes médicales et paramédicales. Face à un incident majeur en milieu urbain, les Services d’aide médicale urgente et leur régulation demeurent des piliers indispensables dans la coordination des dispositifs de gestion de la crise ; Ils sont les garants de la stratégie de prise en charge initiale, de l’évacuation et de la répartition des victimes en cohérence avec l’offre de soin et le niveau d’accueil des établissements de santé défini préalablement par les Agences régionales de santé des territoires concernés. |