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Objectifs (1) Determiner la prevalence du workaholism au sein d’une population d’ingenieurs. (2) Rechercher le retentissement de ce phenomene sur la vie socioprofessionnelle de cette population. Methodologie Notre etude etait de type transversal et analytique, portant sur des ingenieurs en activite, sur une periode d’un mois. Le recueil des donnees s’est base sur un formulaire en ligne comportant le questionnaire WART (Work Addiction Risk Test) pour l’evaluation du workaholism complete par les donnees socioprofessionnelles du sujet. Resultats Notre population comportait 75 ingenieurs avec un âge moyen de 29 ± 4,6 ans, et un sex-ratio de 1,2. Une proportion de 26,7 % de notre population etait a risque d’addiction au travail alors qu’une addiction certaine etait notee chez un tiers des sujets. Concernant le retentissement social, le workaholism etait associe avec l’absence d’activite de loisir notamment sportive (p = 0,012), et l’existence de reproches de l’entourage sur le caractere excessif du travail (p = 0,009). Sur le plan professionnel, les sujets workaholiques avaient tendance a travailler plus que 8 heures par jour (p = 0,004), et sans repos hebdomadaire (p = 0,043). Aucune association n’etait objectivee entre le workaholism et le niveau de satisfaction au travail. Conclusion Le workaholism est un phenomene non negligeable chez les ingenieurs vu les responsabilites et les defis inherents a ce metier. Bien que valorisee par la societe, cette forme d’addiction peut retentir gravement sur la vie socioprofessionnelle de l’individu et aboutir meme, dans certains cas, a la depression et a l’epuisement professionnel. Le role du medecin du travail est primordial dans la detection de ce fleau, d’une part, et dans la sensibilisation de son caractere pathologique chez les sujets a risque, d’autre part. En cas d’addiction confirmee, une prise en charge multidisciplinaire s’avere necessaire. |
