Fracture bilatérale asynchrone de l’extrémité supérieure du fémur : étude épidémiologique sur 241 fractures

Autor: S. Zilber, E. Gaumetou, P. Hernigou
Rok vydání: 2011
Předmět:
Zdroj: Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique. 97:25-30
ISSN: 1877-0517
DOI: 10.1016/j.rcot.2010.12.001
Popis: Resume Introduction Les fractures de l’extremite superieure du femur (FESF) representent un enjeu de sante publique du fait de leur incidence croissante et du retentissement fonctionnel et vital dont elles sont responsables. Avec l’allongement de la survie, les patients ayant une fracture controlaterale sont de plus en plus nombreux. Le but de ce travail etait d’etudier la bilateralisation des FESF, en termes de localisation anatomique et de delai de survenue. Hypothese Les fractures controlaterales sont de meme type anatomique que les premieres fractures. Patients et methodes Il s’agissait d’une etude retrospective epidemiologique portant sur tous les patients pris en charge pour FESF survenues entre janvier 2007 et mai 2008. Chaque cas de bilateralisation a ete etudie. Resultats Nous avons inclus 241 patients . L’âge moyen de survenue de la premiere fracture etait de 83,3 ans (60 a 99 ans). La repartition montrait 45,6 % de fractures cervicales vraies et 54,4 % de fractures du massif trochanterien. Vingt-six patients parmi les 241 avaient deja eu une FESF (10,8 %). Cette fracture etait du meme type que la fracture recente dans 80,8 % des cas. Le delai entre les deux fractures etait en moyenne de 5,6 ans. Discussion Les fractures controlaterales sont du meme type anatomique que la premiere fracture huit fois sur dix, et la symetrie est respectee de 64 a 83 % selon les series. Elle surviennent en moyenne dans les cinq annees apres la premiere FESF. En cas d’asymetrie, la deuxieme fracture est preferentiellement une du massif trochanterien. Les causes permettant d’expliquer la symetrie sont multiples et mal connues. Les facteurs de risque sont nombreux et leur prevention est essentielle (environnement du patient pour la prevention des chutes, reeducation a l’autonomie apres une premiere fracture, traitement preventif de l’osteoporose), ces notions etant souvent negligees par les chirurgiens. Niveau de preuve IV, etude retrospective.
Databáze: OpenAIRE