L'évaluation conjointe du contenu en ADN et de la fraction de cellules en phase S est un paramètre pronostique indépendant dans les cancers du sein de stades I et II

Autor: Catherine Genestie, E. Touboul, Jean-François Bernaudin, J.P Lefranc, D. Cesari, Jocelyne Fleury-Feith, C. Bouchet, M. Antoine, E. Deniaud-Alexandre, Serge Uzan, Laurence Moureau-Zabotto
Rok vydání: 2005
Předmět:
Zdroj: Cancer/Radiothérapie. 9:575-586
ISSN: 1278-3218
Popis: Resume Objectif de l'etude. – Etudier la signification pronostique du contenu en ADN et de la fraction de cellules en phase S de cancers du sein de stades I et II. Patientes et methodes. – Une etude a ete realisee chez 271 patientes traitees par chirurgie suivie ou non de chimiotherapie, d'hormonotherapie et de radiotherapie. La duree mediane de suivi etait de 64 mois. Une preparation cellulaire standardisee de cytometrie en flux a ete utilisee a partir d'echantillons congeles avec des regles consensuelles pour l'interpretation des donnees. Trois classes de fraction de cellules en phase S ont ete definies sur la base de terciles apres ajustement au contenu en ADN. En combinant le contenu d'ADN et la fraction de cellules en phase S, quatre groupes pronostiques ont ete definis : tumeurs diploides a fraction de cellules en phase S basse (n = 37), tumeurs diploides a fraction de cellules en phase S intermediaire et/ou haute (n = 76), tumeurs aneuploides a fraction de cellules en phase S basse (n = 24), tumeurs aneuploides a fraction de cellules en phase S intermediaire et/ou haute (n = 68). Une correlation a ete recherchee entre les taux de controle local, de survie sans rechute, de survie sans metastase et de survie globale d'une part, le contenu en ADN, la fraction de cellules en phase S, ces deux criteres combines, les stades T et N, le grade SBR, l'âge et a la presence de recepteurs hormonaux, d'autre part, avec une analyse uni- et multifactorielle (modele de Cox). Resultats. – Apres analyse unifactorielle, les taux de controle local et de survie sans rechute etaient significativement meilleurs en cas de tumeur diploide. Le taux de survie sans rechute etait significativement plus bas en cas de fraction de cellules en phase S elevee. Les taux de controle local, de survie sans rechute, de survie sans metastase et de survie globale etaient moins bons lorsque la tumeur etait diploide et la fraction de cellules en phase S intermediaire et/ou haute que lorsqu'elle etait diploide et la fraction de cellules en phase S basse. D'apres analyse multifactorielle, le groupe defini a partir de la combinaison du contenu d'ADN et la fraction de cellules en phase S etait un facteur independant de survie sans metastase, de meme que l'atteinte ganglionnaire (N+) et le stade T. Chez les patientes dont le cancer n'atteignait pas l'aisselle (N–), le groupe defini en combinant le contenu d'ADN et la fraction de cellules en phase restait le seul facteur pronostique independant de survie sans metastase et de survie sans rechute, alors qu'il n'avait aucune influence en cas d'atteinte axillaire. Lorsque la tumeur etait de grade SBR III, il y avait une relation significative entre le groupe defini en combinant le contenu d'ADN et la fraction de cellules en phase S et la survie sans metastase et la survie globale. Conclusion. – Ces resultats soulignent l'interet de l'utilisation de la combinaison du contenu en ADN et de la fraction de cellules en phase S chez les patientes atteintes d'un cancer du sein de stades I et II, sans atteinte axillaire.
Databáze: OpenAIRE