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Introduction La keratoconjonctivite vernale (KCV) et la keratoconjonctivite phlyctenulaire sont des affections chroniques qui debutent dans l’enfance. Nous avons etudie l’interet de la ciclosporine en collyre dans ces affections. Materiels et Methodes Etude non comparative retrospective monocentrique incluant des enfants atteints de keratoconjonctivite vernale ou phlyctenulaire resistantes aux traitements conventionnels. Les enfants ont ete traites par un collyre de ciclosporine A a des concentrations comprises entre 0,5 % et 2 %. La symptomatologie et l’atteinte corneo-conjonctivale avant et apres l’instauration du traitement ont ete evaluees. Resultats Quatorze enfants (9 garcons et 5 filles) ont ete inclus (23 yeux). 10 yeux de 5 enfants etaient atteints de KCV (groupe 1) et 13 yeux de 9 enfants d’une keratoconjonctivite phlyctenulaire (groupe 2). L’âge moyen etait de 11 ± 3 ans. Les principaux symptomes et signes presentes par les enfants etaient une photophobie (60 %) et un prurit (60 %) dans le groupe 1 ; une hyperhemie conjonctivale (44 %) et des antecedents de chalazion (55 %) dans le groupe 2. L’examen biomicroscopique revelait une inflammation corneo-conjonctivale active dans les 2 groupes : conjonctivite pavimenteuse (80 %), plaque vernale (60 %), neo-vascularisation corneenne (60 %) dans le groupe 1 ; phlyctenes conjonctivaux (67 %), blepharite (44 %), neo-vascularisation corneenne (55 %) dans le groupe 2. L’activite inflammatoire etait non controlable malgre un traitement maximal adapte et des cures repetees de corticoides locaux depuis au moins 6 mois. L’efficacite sur la symptomatologie et sur l’inflammation corneo-conjonctivale, apres instauration du collyre de ciclosporine A, a ete evaluee a 1 mois et a 6 mois. A 6 mois, une efficacite totale (disparition de la symptomatologie et de l’activite inflammatoire) a ete retrouvee dans 60 % des cas dans le groupe 1 contre 88 % dans le groupe 2. Discussion La ciclosporine est un agent immunosuppresseur qui inhibe la production d’IL2 par les lymphocytes T. Le role central du lymphocyte T dans les KCC semble donc pouvoir expliquer l’efficacite de cette molecule permettant alors une epargne cortisonique lors des poussees. Conclusion Le recours a la ciclosporine A locale dans la prise en charge des KCC cortico-dependante de l’enfant semble etre une therapeutique attractive. |