Regards croisés pratiques paysannes et introduction d’innovations : Cas des nématodes comme méthode de lutte biologique contre les charançons de la patate douce au Nord-Ouest du Bénin

Autor: Jesrose Ahouefa Anen GUIDI, Ingrid Sonya Mawussi ADJOVI, Guy Sourou NOUATIN, Jean N’TCHA SEMA, Tshimangadzo RAMAKUWELA, David SHAPIRO-ILAN, Hugues BAIMEY
Rok vydání: 2021
Zdroj: Annales de l’Université de Parakou - Série Sciences Naturelles et Agronomie. 11:1-12
ISSN: 1840-8508
1840-8494
Popis: Les charançons de la patate douce (Cylas spp.), constituent un frein à l’intensification de cette culture. Comme moyen de lutte contre ces ravageurs, une innovation technologique consistant à utiliser des nématodes entomopathogènes a été développée. Cette étude vise à décrie les caractéristiques géographiques du milieu d’étude, les pratiques des producteurs de patate douce et leur consentement à payer pour l’accès à l’innovation. La recherche a été conduite dans le département de l’Atacora, précisément dans les communes de Toucountouna, Natitingou et Boukoumbé. Au total, 80 producteurs choisis par la technique boule de neige ont été enquêtés en utilisant un guide d’entretien, un questionnaire et des fiches d’observations directes. L’analyse de discours et les statistiques descriptives ont été utilisées pour analyser les données collectées. Pour les producteurs de l’Atacora, la patate douce préfère des sols pas très lourds, meubles et profonds. Les parcelles sont souvent acquises par héritage (79%) et la patate douce est plantée sur de petites parcelles de moins d’un hectare avec des rendements de l’ordre de moins de 10 t/ha (matière fraiche). Cette faible production est due à plusieurs contraintes dont la principale est l’attaque par les charançons. Après la récolte, le stockage se fait souvent dans les greniers (42,5%). En ce qui concerne l’utilisation des nématodes entomopathogènes, l’ensemble des producteurs pense que c’est une pratique simple et facile à utiliser. De plus, ils sont disposés à payer pour acquérir cette technologie mais à condition que le prix d’achat du traitement n’excède pas 1.000 F CFA. La mise sur pieds d’un projet d’appui à l’adoption progressive de l’innovation nématode entomopathogène serait utile et sans risque aux consommateurs.
Databáze: OpenAIRE