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Pourtant tres homogene ethniquement (83 % de Slovenes dits de souche), ce pays s’est trouve confronte, apres l’eclatement de la Federation yougoslave et son accession a l’independance, a la question de savoir qui avait droit a la citoyennete et quel statut donner aux personnes originaires des ex-republiques yougoslaves et qui travaillaient avant 1991 sur le territoire slovene (notamment des militaires). Les autorites leur accorderent d’abord de facon tres liberale la citoyennete, a condition d’en faire la demande dans les six mois, ce qui fut le cas pour 78 % d’entre eux. Mais, en fevrier 1992, furent «effaces» des registres nationaux, selon des criteres demeures obscurs, les noms de 18 000 personnes (1 % de la population totale) n’ayant pas entrepris cette demarche dans les delais impartis. Leur cas fit ensuite l’objet d’une loi, entree en vigueur fin 1999, mais qui sera jugee non conforme par la Cour constitutionnelle, saisie par l’Association des effaces de Ptuj. La Cour decreta egalement que les victimes avaient droit a un dedommagement, ce qui declencha de vives polemiques. Une autre loi fut adoptee en novembre 2003, prevoyant la restitution aux effaces de leurs droits civiques et materiels, contre laquelle l’opposition de droite obtint la tenue d’un referendum en avril 2004 : 94 % des votants approuverent cette position, mais vu la tres faible participation, il n’en fut pas tenu compte et la loi de 2003 a continue a etre appliquee. |