O63 Conséquences métaboliques sur la descendance de l’exposition anténatale aux antipsychotiques dans un modèle murin

Autor: T.-T.-H. Do, P. Gobalakichenane, M. Buyse, Bruno Fève, D. Mitanchez, A. Muscat, M. Garcia
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Diabetes & Metabolism. 40:A15-A16
ISSN: 1262-3636
DOI: 10.1016/s1262-3636(14)72237-2
Popis: Objectif Les antipsychotiques induisent des effets secondaires metaboliques majeurs, notamment obesiogenes. Bien qu’ils soient largement prescrits chez les femmes enceintes et passent la barriere placentaire, les consequences metaboliques de ces traitements sur leur descendance sont actuellement inconnues. Notre objectif etait d’explorer le devenir metabolique a court et long terme de la descendance de souris exposees aux antipsychotiques au cours de leur gestation. Materiels et methodes Nous avons administre les antipsychotiques (olanzapine (OLZ) a 4 ou 8 mg/kg/j, haloperidol a 2 mg/kg/j) par mini-pompes osmotiques a des souris CD1 pendant les 2 dernieres semaines de gestation. Les 171 descendants issus de ces souris ont ete suivis sur 12 semaines. Des explorations metaboliques ont ete realisees : glycemie capillaire, etude en cages metaboliques, test de tolerance au glucose par voie orale et test de sensibilite a l’insuline. A 12 semaines, 64 souris ont ete sacrifiees et differents prelevements effectues (sang, depots adipeux blancs, tissu adipeux brun, foie, muscle squelettique, pancreas), pour realiser des dosages plasmatiques biochimiques et hormonaux, et etudier l’expression de genes impliques dans le developpement et le metabolisme du tissu adipeux. Resultats Apres exposition antenatale aux antipsychotiques, la descendance a un poids neonatal plus faible, suggerant un RCIU. On observe apres 5 semaines un dimorphisme sexuel avec persistance d’une reduction ponderale chez les mâles OLZ et une prise ponderale accrue chez les femelles, avec apparition d’une intolerance au glucose. A 12 semaines, on retrouve des modifications de composition corporelle chez les souris exposees a l’OLZ au niveau des depots adipeux inguinaux et peri-renaux, associees a une surexpression de certains genes de l’adipogenese. Conclusion L’exposition antenatale aux antipsychotiques induit des effets metaboliques sur la descendance. Ces resultats nous incitent a mettre en place un suivi systematique des enfants dont les meres ont ete exposees a ces molecules durant la grossesse.
Databáze: OpenAIRE