Autor: |
C. Nozal, P. Cougoul, Odile Beyne-Rauzy, Thibault Comont, S. Betrian, K. Delavigne, M. Picard, C. Nivet, M. Lemeu, J. Maquet |
Rok vydání: |
2018 |
Předmět: |
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Zdroj: |
La Revue de Médecine Interne. 39:A193 |
ISSN: |
0248-8663 |
DOI: |
10.1016/j.revmed.2018.03.159 |
Popis: |
Introduction Le sunitinib est un inhibiteur de recepteur de tyrosine kinase (ITK) approuve dans le traitement des cancers metastatiques renaux, des tumeurs stromales digestives et des tumeurs neuroendocrines pancreatique. Les effets secondaires hematologiques classiquement decrits (neutropenie, thrombopenie) sont habituellement d’origine toxique. Seuls quelques cas publies decrivent la survenue de thrombopenie immunologique (PTI) mais aucune a notre connaissance de situation severe persistante necessitant une escalade therapeutique. Observation Une patiente de 62 ans suivie pour un adenocarcinome renal en situation metastatique est prise en charge pour une thrombopenie aigue symptomatique. La neoplasie a ete diagnostiquee en 2009, avec nephrectomie initiale. Plusieurs reprises evolutives a distance sont constatees au cours du suivi (rachidiennes, loge de nephrectomie) necessitant de nouvelles interventions therapeutiques (reprises chirurgicales, radiotherapie). Devant une nouvelle evolutivite au niveau de la loge de nephrectomie loge de nephrectomie en 2017, un traitement par est debute sunitinib le 14 decembre 2017. Le 6 janvier 2018, elle est hospitalise pour l’apparition d’un purpura petechial cutane et muqueux (voile du palais) revelant une thrombopenie a 2 G/L (plaquettes normales le 07/12/2017). Le tableau se complique rapidement de rectorragies massives avec deglobulisation ne repondant pas aux transfusions plaquettaires. L’ensemble du bilan etiologique recommande par le protocole national de diagnostic et de soins sur le PTI est negatif. Le myelogramme est en faveur d’une origine peripherique sans anomalie cytologique. Nous retenons un effet secondaire du sunitinib. Elle beneficie d’une prise en charge reanimatoire (remplissage, transfusions globulaires) ainsi que de l’initiation d’une corticotherapie intra veineuse a la posologie de 1 mg/kg/j (j1 le 06/01/2018) associee a une cure d’immunoglobulines (IgIV) a la dose totale de 2 g/kg (j1 08/01). Ce traitement de premiere intention est inefficace avec persistance des saignements. Elle recoit une perfusion de Vinblastine (8 mg) le 11/01 puis finalement d’un traitement par romiplostim a la dose 10 μg/kg le 14/01 repetee a j7 a dose identique. En parallele, elle recoit des soutiens transfusionnels plaquettaires pluriquotidiens. A partir du 21/01, le syndrome hemorragique disparait, et le taux plaquettaire passe au-dessus de 30 G/L puis de 100 G/L respectivement les 21 et 23/01/2018. Le sunitinib a ete arrete a l’occasion de l’apparition du syndrome hemorragique et ne sera pas repris dans les suites. Conclusion Nous decrivons donc le cas d’un PTI associe a des manifestions hemorragiques graves secondaire a l’utilisation du sunitinib. Deux originalites dans cette observation : la premiere reside en la gravite du tableau clinique et a la necessite de recourir a des therapeutique de seconde intention ; la deuxieme tient a la persistance de la thrombopenie a distance de l’arret du sunitinib. Cette observation pose la question du mecanisme immunologique implique. En effet, le sunitinib est un ITK qui cible le VEGF2 et le PDGFR-beta. D’autres manifestations auto-immunes ont ete rapportees avec ce medicament (dysthyroidie) ce qui laisse penser a une action sur le systeme immunitaire en plus de son action vasculaire. |
Databáze: |
OpenAIRE |
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