Étude du profil des résistances bactériennes dans les pyélonéphrites de l’enfant en 2014

Autor: P. Eckart, M. Vergnaud, Jacques Brouard, R. Morello, A. Flammang
Rok vydání: 2017
Předmět:
Zdroj: Archives de Pédiatrie. 24:215-224
ISSN: 0929-693X
DOI: 10.1016/j.arcped.2016.12.006
Popis: Resume Les bacteries productrices de betalactamases a spectre elargi (BLSE) ont une prevalence qui augmente parmi les bacteries responsables de pyelonephrites aigues de l’enfant. L’objectif de cette etude etait d’analyser l’epidemiologie des resistances bacteriennes dans les pyelonephrites de l’enfant sur une annee, afin de la confronter aux guides therapeutiques preconises localement. Il s’est agi d’une etude epidemiologique monocentrique retrospective menee sur les examens cytobacteriologiques des urines (ECBU) des pyelonephrites diagnostiquees entre le 1 er janvier et le 31 decembre 2014 dans le service de pediatrie medicale du centre hospitalier universitaire de Caen. Au total, 219 pyelonephrites avaient ete diagnostiquees, 26,9 % etaient des recidives, 18,3 % etaient survenues chez des nourrissons de moins de 3 mois, 21 % des patients avaient une uropathie sous-jacente et 16,4 % avaient consomme recemment des antibiotiques. Escherichia coli ( E. coli ) avait ete identifie dans 80,3 % des cas et Enterococcus faecalis dans 5,6 %. Les antibiogrammes avaient mis en evidence 33,5 % de germes sensibles. Cinquante pour cent des E. coli etaient resistants a l’ampicilline, 4,9 % a la ceftriaxone, 4,9 % au cefixime, 1,1 % a la gentamicine et 27,8 % au trimethoprime-sulfamethoxazole. Neuf E. coli et 1 Enterobacter cloacae etaient porteurs d’une BLSE, soit 4,6 % des pyelonephrites. Aucune bacterie productrice de cephalosporinase a haut niveau n’avait ete identifiee. Les facteurs de risque de resistance au cefixime etaient une antibiotherapie en cours ( odds ratio [OR] = 5,98 ; intervalle de confiance (IC) 95 % [1,44 ; 24,91], p = 0,014) et une uropathie sous-jacente (OR = 6,24 ; IC 95 % [1,47 ; 26,42], p = 0,013). Pour la ceftriaxone, c’etait l’antibiotherapie en cours (OR = 6,93 ; IC 95 % [1,45 ; 33,13], p = 0,015). Ces resultats sont en faveur du maintien de la ceftriaxone intraveineuse comme traitement ambulatoire probabiliste. En cas d’hospitalisation, nous la remplacons par du cefotaxime, ayant un moindre impact ecologique. Il est, par ailleurs, necessaire de poursuivre la surveillance des resistances bacteriennes et de reevaluer regulierement notre guide de prescription.
Databáze: OpenAIRE