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Les inhibiteurs de check-points immunitaires sont a l’origine de complications endocriniennes. Le pembrolizumab, anti-PD1 provoque 3,4 a 7,8 % d’hyperthyroidie. Une femme de 65 ans etait traitee par pembrolizumab pour un melanome metastatique. Elle etait sous cordarone depuis 9 mois dans un contexte de cardiomyopathie ischemique. Sa TSH etait normale en evaluation pretherapeutique. Apres la deuxieme injection (j39), elle a presente une hyperthyroidie (TSH : 0,02 mUI/L, T3L : 6,8 pmol/L, T4L : 44,6 pmol/L), associee a des douleurs angineuses (grade 3). L’immunotherapie a ete suspendue a j42, la cordarone a j56. Les anticorps anti-recepteur de la TSH, anti-TPO et anti-thyroglobuline etaient negatifs. L’echographie thyroidienne etait normale, la scintigraphie thyroidienne etait blanche et le pet scanner ne retrouvait pas de fixation thyroidienne. Devant l’absence d’amelioration clinique et biologique malgre β-bloquant a dose maximale, une corticotherapie a 0,5 mg/kg/j a ete debutee a j62. L’immunotherapie a pu etre reprise 4 semaines apres d’introduction de la corticotherapie. Les hormones thyroidiennes peripheriques se sont normalisees 6 semaines apres l’introduction de la corticotherapie. Sous pembrolizumab, l’hyperthyroidie est breve, evoluant vers l’hypothyroidie dans 42 a 75 % des cas avec fixation intense de la thyroide au pet scanner. L’evolution thyroidienne et l’imagerie orientent chez cette patiente vers une hyperthyroidie a la cordarone de type II. Le pembrolizumab semble avoir joue le role de declencheur de cette hyperthyroidie a la cordarone. On peut suspecter une interaction pejorative de ces 2 molecules. Il semble justifier de realiser une surveillance etroite du bilan thyroidien dans cette situation. |