Abcès hépatiques : diagnostic et prise en charge

Autor: Reza Kianmanesh, Safi Dokmak, Koceila Amroun, Annie Sibert, E. Ragot, François Appere, Christine Hoeffel, Daniele Sommacale, S. Lardière-Deguelte, Tullio Piardi, O. Bruno
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Journal de Chirurgie Viscérale. 152:233-246
ISSN: 1878-786X
DOI: 10.1016/j.jchirv.2014.09.011
Popis: Resume La contamination du parenchyme hepatique responsable d’un abces hepatique (AH) peut se faire par voie biliaire ou hematogene (arterielle ou portale), ou directement par contiguite. Il s’agit d’une infection bacterienne, parasitaire ou tres rarement fungique. En Occident, les AH les plus frequents sont les AH bacteriens qui ont une mortalite proche de 15 % essentiellement liee au terrain et a la persistance de la cause. En Asie du Sud-est et en Afrique, l’origine amibienne est la plus frequente. Les etiologies des AH sont multiples, pathologie biliaire lithiasique (cholecystite, angiocholite), collection intra-abdominale (appendicite, sigmoidite, abces sur maladie de Crohn), et ischemie des voies biliaires secondaire a une duodeno-pancreatectomie cephalique, une transplantation hepatique, un geste interventionnel (radiofrequence, chimio-embolisation intra-arterielle), et/ou a un traumatisme hepatique. Plus rarement, les AH surviennent au decours d’une septicemie avec passage hepatique hematogene de germes aussi bien sur foie sain que sur des lesions pre-existantes (kystes biliaires, kystes hydatique, metastases kystiques ou necrotiques). L’incidence des abces hepatiques d’origine hematogene (arterielle) a Klebsiella pneumoniae est en augmentation et ce germe peut donner des metastases septiques a distance. Le diagnostic d’AH repose sur l’imagerie (echographie et/ou TDM) souvent completee par une ponction a visee bacteriologique. La strategie therapeutique comprend une antibiotherapie bactericide adaptee aux germes, voire un drainage par voie transcutanee ou chirurgical et la suppression de la cause. La presence de bile dans le liquide de ponction ou de drainage signe son caractere communiquant avec l’arbre biliaire et doit conduire a la realisation d’une bili-IRM a la recherche d’obstacle. Face a un AH, le clinicien doit solliciter l’avis d’un panel de specialistes comportant un radiologue interventionnel, un chirurgien hepatobiliaire et un infectiologue. Ceci permet de determiner l’origine et les mecanismes de l’abces et ainsi proposer un traitement adapte a chaque situation. La selection des malades ayant une contamination chronique de la bile (sphincterotomie, anastomose bilio-digestive) avant radiofrequence et/ou chimio-embolisation et ceux ayant une stenose significative du tronc cœliaque avant une DPC permet d’eviter la survenue d’AH iatrogenes.
Databáze: OpenAIRE