Association de la goutte à la dépression mais pas à l’anxiété : étude de cohorte

Autor: Sara Muller, Jane C Richardson, Edward Roddy, Priyanka Chandratre, Christian D Mallen, James A. Prior
Rok vydání: 2017
Předmět:
Zdroj: Revue du Rhumatisme. 84:423-429
ISSN: 1169-8330
Popis: Resume Objectifs Determiner la prevalence de l’anxiete et de la depression dans le contexte de la goutte, examiner les liens entre certaines caracteristiques de la goutte et ces comorbidites et identifier le role de l’allopurinol dans ces relations. Methodes Dans le cadre d’une etude de cohorte prospective, un questionnaire initial a ete envoye a 1805 participants goutteux âges de 18 ans et plus et patients de cabinets de soins primaires britanniques. Ont ete retenus les patients dont le dossier medical faisant mention d’un diagnostic de goutte ou de prescriptions d’allopurinol ou de colchicine deux ans avant le debut de l’etude. La prevalence de l’anxiete a ete definie au moyen du questionnaire sur le trouble d’anxiete generalisee (TAG) et celle de la depression, par l’auto-questionnaire Patient Health Questionnaire (PHQ). Une analyse par regression logistique a ete realisee pour explorer les eventuelles associations entre les caracteristiques de la goutte (frequence des crises sur 12 mois, goutte oligo/polyarticulaire et duree de la maladie) et l’anxiete ou la depression. Les associations brutes et apres ajustement ont ete exprimees en odds ratio (OR) et intervalle de confiance (IC) 95 %. Les caracteristiques de la goutte ajustees ont ete stratifiees en fonction de la prise d’allopurinol. Resultats Au total, 1184 participants (65,6 %) ont repondu au questionnaire initial. La prevalence de l’anxiete et de la depression etait respectivement de 10,0 % et de 12,6 %. Aucune association n’a ete observee entre les caracteristiques de la goutte et l’anxiete. Toutefois, la frequence des crises et la depression ont ete associees chez les patients goutteux sous allopurinol (OR 2,87 [IC 95 % 1,2 a 6,6]) et un lien a egalement ete releve entre la goutte oligo/polyarticulaire et la depression (2,01 [1,3][1,2 a 3,3]), aussi bien chez les patients sous allopurinol (2,09 [1,1 a 4,0]) que chez ceux n’en prenant pas (2,64 [1,8][1,0 a 6,8]). Conclusion Les patients souffrant de crises de goutte frequentes ou touchant plusieurs articulations sont susceptibles de presenter des symptomes depressifs meme lorsqu’ils prennent de l’allopurinol. La depression peut influencer l’observance du traitement et la participation aux examens de routine, ce qui se repercute negativement sur les resultats de la prise en charge de la goutte.
Databáze: OpenAIRE